En Algérie, plus d'une dizaine d'armoises sont répertoriées. Certaines sont très rares dans les hautes montagnes. En revanche, d'autres sont très répandues et abondantes dans les régions steppiques et sahariennes. Sa détermination est très connue des populations, car elle est vivace et d'une odeur aromatique très caractéristique. On distingue 4 principales espèces : L'armoise blanche Artemisia Herba alba, chih : C'est l'armoise la plus connue en Algérie ; elle est très populaire pour son remède auquel on fait souvent appel pour calmer les douleurs abdominales et du foie. Elle est vermifuge (élimine le vers, oxyures et ascaris), facilite la digestion et sédative. Ses racines sont aussi indiquées contre les troubles nerveux. L'armoise commune, Artemisia comunis, echiba : C'est une espèce peu répandue dans l'Atlas tellien, parfois confondue avec l'absinthe sauvage, par son odeur légèrement aromatique et de saveur amère. Elle possède des propriétés remarquables dans la régulation du cycle menstruelle et sur l'ensemble des troubles dont souffrent les femmes durant les jours qui précèdent les règles. Aussi, elle calme les douleurs abdominales pendant la période menstruelle. Par contre, son utilisation est à éviter pendant les périodes de grosse. Donc, elle est contre-indiquée en cures prolongées. L'armoise rouge, Artemisia campestris, dgouft : Cette armoise champêtre est très connue dans le Nord, dans les Hauts-Plateaux et dans l'Atlas saharien. Les populations du Sud l'utilisent pour calmer les troubles digestifs, les maux abdominaux ainsi que les nausées. En usage externe, elle cicatrise les plaies et les brûlures. L'absinthe, Artemisia absinthium, chadjret Meriem : C'est une espèce eurasiatique, relativement commune dans le Tell, et en montagne, où elle est cultivée. De nombreuses vertus thérapeutiques sont attribuées à l'absinthe. Elle est surtout vermifuge, antiseptique, apéritive et fébrifuge. Mais l'utilisation de l'absinthe doit être contrôlée, car elle peut provoquer un empoisonnement.