La nomination de Mustapha Biskri aux fonctions de sélectionneur de l'équipe olympique et accessoirement membre du staff technique de la sélection nationale n'a pas été appréciée par certaines parties proches du décideur au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sports. Dès que le contact FAF-Biskri a été confirmé, l'intéressé a été « invité » par un proche collaborateur du ministre Yahia Guidoum, en l'occurrence Nebouchi. Au cours de la rencontre, Nebouchi a tenté de dissuader Biskri de répondre favorablement à l'offre de la fédération en lui rappelant les nombreux changements intervenus à la tête des sélections depuis le début du mandat du président de la FAF, Mohamed Raouraoua. Ce conseiller du ministre a une singulière perception de son rôle, dans la mesure où il tente de faire changer d'avis à un entraîneur appelé à de hautes fonctions au sein de la structure technique de la fédération. Mustapha Biskri n'est pas le seul acteur de la sphère du football à avoir fait l'objet d'une telle attention. Des présidents de clubs de division nationale I auraient été approchés, probablement pour être sondés sur leurs intentions vis-à-vis des gestionnaires actuels de la fédération. Qu'un dirigeant de club soit appelé en consultation au MJS, il n'y a rien de mal. Mais qu'un entraîneur, de surcroît fraîchement sollicité par la fédération, soit invité par le conseiller du ministre à réfléchir sur la proposition de la FAF, c'est un peu fort de la part de son hôte. Cet épisode réveille de mauvais souvenirs, ceux du début de la décennie 1990, lorsque le football était pris en otage par de mauvais génies qui, au lieu de privilégier le changement, avaient préféré l'entraîner dans l'aventure.