La zone industrielle de Tala Athmane (à 10 kilomètres à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou) « présente de meilleurs atouts en matière d'investissement par rapport à celle de Draâ Ben Khedda », a déclaré Abdenour Lazib, propriétaire de la fabrique de détergents et cosmétiques Cosmos, lors de son passage jeudi dernier au forum de La Dépêche de Kabylie, organisé à l'hôtel Lala Khedidja. Invité à débattre de l'investissement à Tizi Ouzou, l'orateur trouve qu' « à DBK, les terrains sont trop accidentés pour pouvoir accueillir des unités industrielles et les terrassements nécessaires coûteraient des milliards, alors qu'à Tala Athmane, ils sont relativement plats et vous êtes sûrs d'avoir les actes de propriété sans lesquels aucune banque ne daignerait vous financer ». « Pour implanter une usine sur un terrain de 5000 m2 en pente, il faudra entre 10 et 15 milliards de centimes », explique cet industriel dont l'usine est située à Azib Ahmed, au sud-est de la ville de Tizi Ouzou, en attendant, dit-il, « de la délocaliser vers Tala Athmane où nous prévoyons l'installation de deux unités et faire passer le nombre de nos employés de 70 actuellement à 400 ». Pour ce chef d'entreprise dont la fabrique tourne H24 avec une production mensuelle variant entre 1800 et 2000 t, l'investissement est une affaire de témérité et de volonté et « il ne faut pas trop compter sur les pouvoirs publics pour concrétiser ses projets », suggère-t-il en mettant en relief les méandres bureaucratiques dans lesquels finit par se noyer l'investisseur. « A Tala Athmane, j'avais besoin d'eau et j'y ai effectué un forage sans attendre que les autorités le fassent à ma place ». Mais cela n'a pas empêché M. Lazib d'appeler les responsables « à promouvoir davantage la zone industrielle de Tala Athmane et la rendre accessible par une voie routière rapUne enveloppe de 7 milliards de centimes y a déjà été consacrée pour la réhabilitation des voies de communication internes, de l'éclairage public et d'une partie de l'assainissement, apprend-on. « L'idéal, dit-il, serait d'étendre la rocade sud vers la zone d'activité par un pont qui enjamberait l'oued Sébaou ». « Le marché implanté dans cette zone doit être délocalisé », lance le patron de Cosmos, pour laisser place nette à l'activité de production.