Le marché algérien tente beaucoup les entraîneurs français. Face à la saturation du marché de l'emploi dans l'Hexagone, il est devenu une voie (salutaire) pour des coaches qui s'expatrient facilement. Issus d'un système de formation cité en exemple dans le monde entier, les entraîneurs français sont de plus en plus tentés par une expérience de l'autre côté de la Méditerranée. Après Jean-Yves Chay (JS Kabylie), Michel Cavalli (JSM Béjaïa), Hervé Revelli (MC Oran, MC Alger, ES Sétif), Jean-Paul Rabier (MC Alger), Christian Coste (JS Kabylie), qui sont tous rentrés chez-eux, d'autres entraîneurs du pays champion du monde 1998 sont sur le point de poser leurs valises en Algérie. Robert Nouzaret est annoncé au MC Alger. Il devrait prendre ses fonctions dans les prochains jours. Les détails du contrat seraient réglés. Il bénéficiera des services d'un compatriote qui sera chargé de la préparation physique des Vert et Rouge. L'autre club algérois, l'USM Alger, pisterait un coach french. Jacky Bonnevay, ex-joueur de Sochaux et de Marseille et entraîneur de Troyes et du WA Casablanca, ainsi que Daniel Leclerc, ex-footballeur lensois qui vient de faire monter Valenciennes en Ligue deux, seraient toujours sur les tablettes du président Saïd Allik. Trois autres techniciens français attendent un signal d'Algérie pour prendre l'avion. Il s'agit de Jean Castaneda, ex-gardien de Saint-Etienne, adjoint de Frantz Beckenbauer et Raymond Goethals l'année où Marseille a remporté la Ligue des champions face au Milan AC (1-0) à Munich, Phillipe Colat, qui a exercé quatre ans au Qatar au niveau de la sélection olympique, et enfin Christian Letard. Le Belge Jean Thissen, à la carte de visite chargée de titres en tant que joueur et au palmarès d'entraîneur très fourni (Excelsior, Ahli Doha, Standard de Liège, Seraing, Raja Casablanca, Servette Genève, Beira Mar du Portugal...) cherche un club en Algérie. Avec 34 sélections en équipe de Belgique, une participation à la Coupe du monde 1970, trois finales de la Coupe de l'UEFA, détenteur d'un diplôme « pro », il attend un signe pour prendre l'avion. Le Suisse René Muller souhaite la même chose. Il a fait ses preuves chez lui, en Amérique latine et dans de nombreux pays du Golfe. A côté de ces entraîneurs étrangers, il y a de nombreux techniciens algériens, détenteurs de tous les diplômes requis pour entraîner une équipe professionnelle, mais qui sont sans emploi, qui peuvent bien prendre en main des formations algériennes, à l'image, par exemple, d'un Rachid Maâtar, ex-international, détenteur d'un DEPF-CF (il peut entraîner un club professionnel et diriger un centre de formation), sans oublier Nouredine Kourichi, Moussa Bezaz, des coaches qui n'ont rien à envier à leurs collègues français.