La sauvegarde et l'entretien des cimetières français d'Algérie, le respect dû aux morts et la sensibilisation autour de ces thèmes ont été abordés récemment par M. Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, qui recevait Me Jacques Cavanna, avocat et président de l'Association de sauvegarde des cimetières français en Algérie. Ce dernier que nous avons rencontré a fait part de sa satisfaction après cette entrevue. « Nous avons évoqué l'apport du ministère à travers les imams pour sensibiliser les fidèles qui doivent respecter les morts quelle que soit leur confession, afin de préserver les cimetières. Je crois que le message est passé avec le ministre qui s'est montré compréhensif et à l'écoute. » Me Cavanna fait savoir, par ailleurs, que des travaux vont être entrepris incessamment dans un premier temps pour restaurer les cimetières de Fondouk et de Cherchell ainsi que le carré israélite de Bologhine. Ces travaux devraient, en principe, s'achever à la Toussaint. La visite du président du Conseil général du Languedoc-Rousillon est prévue à cette occasion. Pour rappel, ce conseil contribue financièrement à la sauvegarde des cimetières français en Algérie. Me Cavanna insiste sur l'apport des communes françaises qui, au-delà de la contribution financière, pourraient procéder à des jumelages avec des villes algériennes. Sur un autre plan, et en sa qualité d'avocat, Me Cavanna a été l'initiateur du jumelage des barreaux de Montepellier et d'Alger. A ce titre, il a été honoré de la plus haute distinction, à savoir la médaille du mérite, et de la reconnaissance décernée par le bâtonnier Me Silini, qui a, par ailleurs, donné le feu vert à Me Cavanna pour ouvrir un cabinet secondaire à Alger. « Je le remercie chaleureusement. Cela m'honore, mais honore davantage le barreau de Montpellier et le barreau français en général. » Me Cavanna s'attelle à mettre au point le programme d'un séminaire en octobre prochain ayant pour thème « L'arbitrage international ». Récemment, il y a eu un séminaire à Blida portant sur les droits des personnes. Ce séminaire a été organisé dans le cadre du jumelage entre les barreaux de Nîmes-Carpentras et celui de Blida. « Les travaux ont été fructueux. On a comparé ce qui se fait dans les deux pays en matière de droit. Une harmonisation peut s'amorcer », suggère Me Cavanna.