Les pieds-noirs étaient au menu de L'Express, hebdomadaire français, qui a consacré dernièrement un article à l'un des membres de cette communauté, Maître Jacques Cavanna qui anime l'association de sauvegarde des cimetières français en Algérie. Né à El Biar au milieu des années quarante, Me Cavanna, qui vit à Montpellier, partage à Alger un cabinet avec une consœur avocate algérienne. Il vient régulièrement à Alger et se félicite de ses excellentes relations avec ses amis algériens. « Eux et nous partageons une culture commune. Nous n'avons pas besoin de nous parler pour savoir ce que nous voulons nous dire. » Cavanna n'a pas voulu couper le lien ombilical avec l'Algérie tant sa passion est forte avec la terre qui l'a vu naître. D'autres Montpellirains pieds-noirs partagent les mêmes visions des choses, comme Michel, né à Oran, qui organise chaque année un voyage en Algérie d'une vingtaine de couples, toujours à la Toussaint, ou encore Olivier, président de l'Amicale des anciens de Fort de l'Eau (Bordj El Kiffan) une ville créée par son grand-père. Il faut noter que la nouvelle maire de Montpellier, la socialiste Hélène Mandroux, a lancé un jumelage avec Tlemcen, alors que les barreaux des deux villes ont signé une convention il y a un mois. Le Conseil général de l'Hérault coopère avec les wilayas de Tipaza et d'Oran. Et ce sont toujours des pieds-noirs « bien placés » dans les administrations et parmi les élus qui jouent un rôle moteur. Maître Jacques Cavanna, natif d'El Biar et ancien de Belcourt, constitue l'interface idéale et qui essaie, autant que faire se peut, de fructifier ces relations et pas seulement au nom de la nostalgie...