Le Parti des travailleurs (PT) prépare la rentrée sociale. Les membres du secrétariat de ce parti ont consacré, lors d'une récente réunion, leurs travaux à l'appréciation de la situation politique. Ils ont manifesté leur inquiétude quant à la mise en œuvre durant la période de vacances de décisions antisociales en les comparant à un véritable « rouleau compresseur » annoncé pour la rentrée. Pour le parti de Louiza Hanoune, l'orientation économique en cours est porteuse davantage de détresse sociale. Elle est, selon le PT, opposée aux aspirations de la majorité à une vie digne, « nécessitant la préservation et le renforcement de conquêtes et réalisations nationales par l'Etat ». « Le désengagement de l'Etat a pour conséquence l'éventualité de l'augmentation du prix du pain de plus de 40%, avec les risques d'explosion sociale que cela comporte », soulignent les responsables du PT. Le parti considère que « la reconversion de la dette en investissements » tout comme « l'encouragement du secteur privé par les fonds publics » participent de cette politique du « pillage étranger des recettes de la nation et d'une privatisation déguisée ». Le PT indique que s'il y a une position courageuse à soutenir et à suivre, c'est celle du gouvernement vénézuélien qui « se bat pour que la nation se réapproprie ses richesses pétrolières » et que la terre soit distribuée aux paysans pauvres. Selon le PT, l'Algérie est au cœur de la tourmente, menacée d'« ivoirisation » par la voracité des appétits étrangers. Pour cela, le débat le plus large s'impose, d'après le PT, sur l'état de la nation en relation avec les immenses dangers dont est porteur le cours économique qui se met en place sur injonctions étrangères. Concernant la non-parution du quotidien Le Matin, le PT appelle à des mesures d'apaisement urgentes et rappelle que l'Etat fort « est celui qui détermine des normes et des règles claires qui consacrent l'Etat de droit ».