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Décès d'El Hachemi Chérif, Secrétaire Général du MDS
Un humble parmi les humbles
Publié dans El Watan le 03 - 08 - 2005

El Hachemi Chérif s'en est allé hier vers 13 h avec humilité non sans donner une leçon de courage dans son dernier combat quotidien contre la maladie.
Un peu pour dire, comme il ne se lassait pas à le répéter, à tous ses camarades, à tous ses amis, à tous ceux qui l'ont approché ces dernières années et dans les moments les plus difficiles où l'intégrisme redoublait de férocité contre une population livrée à elle-même, qu'il ne fallait pas baisser les bras devant la « bête immonde » et que la lutte pour la vie, le mieux-être devait continuer. Et que de toutes les manières, le système rentier et bureaucratique était à terme condamné. Il savait de quoi il parlait, lui qui a échappé de justesse en 1994 à un attentat terroriste non loin du siège de son parti où il vécut plusieurs mois dans la clandestinité, entouré et veillé par quelques militants. Il a joué un rôle actif dans la défense contre l'intégrisme en encourageant la population à se constituer en groupes d'autodéfense, les fameux « patriotes » qui ont été d'un grand apport à la lutte contre le terrorisme. Des paroles que beaucoup n'oublieront pas de sitôt parce que prononcées par un homme qui a toujours refusé le moindre privilège, qui n'a même pas envisagé de faire valoir ses droits de moudjahid, lui qui avait quitté l'Armée de libération nationale avec le grade d'officier, tout simplement parce qu'il n'admettait pas que l'on puisse mettre dans la balance l'idéal de la liberté d'un côté et d'un autre les prébendes et « butins en tous genres ». Au plus fort de sa maladie, il avait tenu, afin de faire face aux soins onéreux que nécessitait son traitement, à faire valoir ses droits de travailleur qui avait cotisé à la sécurité sociale durant des dizaines d'années depuis 1962 plutôt que tout autre privilège d'où qu'il vienne.
Un défi au quotidien
En cela, il ne pouvait que rester fidèle à ses idéaux de justice sociale, d'humanisme et à la fierté de se sentir proche des masses laborieuses, expression par endroits galvaudée peut-être mais qui ne traduisait pas l'état d'esprit et le comportement de cet « humble parmi les humbles », fier de la confiance placée en lui par ses compagnons, ses camarades et les innombrables militants qui l'avaient désigné comme leader du Mouvement démocratique et social, comme ils l'avaient choisi quelques années auparavant pour assumer les plus hautes charges au niveau du parti Ettahadi (le défi). Un véritable défi quotidiennement relevé par ce militant de la cause ouvrière dans laquelle il s'engagea au lendemain de l'indépendance, plus exactement après le coup d'Etat du 19 juin 1965, sans doute après avoir compris que les idéaux de justice sociale, de démocratie avaient été trahis au lendemain du 5 juillet 1962. Et dire qu'il avait tout fait pour éviter, au cours cet été-là - alors qu'il était sous-préfet de la région de Palestro, qu'il s'empressa de baptiser à la mémoire d'un martyr, héros de la guerre de Libération nationale « Lakhdaria » - l'affrontement fratricide entre les unités de la Wilaya IV avec ceux de l'armée des frontières sous la coupe de l'état-major général (EMG). Pour lui, sept ans et demi de guerre, de sacrifices et de privations avaient largement suffi pour redonner, la liberté recouvrée, espoir aux Algériens en une vie meilleure. Et c'est tout naturellement qu'il se retrouva au sein de l'Organisation de la résistance populaire (ORP) aux côtés des Harbi, Bachir Hadj Ali et autres Hadjerès en réaction contre cette grave dérive qu'était le coup d'Etat du 19 juin 1965. Peu de temps après, il participa avec force conviction à la création du Parti de l'avant-garde socialiste qui se voulait en quelque sorte le continuateur, l'héritier du combat du Parti communiste algérien dont il assumait les acquis et les erreurs... Entre temps, El Hachemi Chérif rejoint la RTA où il devient réalisateur. Il côtoie alors des hommes prestigieux comme Issiakhem ou Kateb Yacine avec lesquels il réalisera Poussière juillet qui sera primé deux fois au niveau international. Il tourne aussi de longs métrages comme Les chiens, en hommage à la lutte du peuple sud-africain et à Nelson Mandela. Tout au long de sa carrière de cinéaste, l'homme assumera aussi des responsabilités syndicales, d'abord au niveau de la RTA puis au niveau de la Fédération des travailleurs de l'éducation et de la culture (FTEC) de l'UGTA. Il poursuit son engagement politique au sein du PAGS, ce qui lui vaudra d'ailleurs de connaître la répression à l'instar des autres patriotes et démocrates opposés au système rentier bureaucratique. Il sera interdit de sortie du territoire national jusqu'en 1989. En dépit de la répression dont il avait fait l'objet, de l'ostracisme dont il avait été frappé de la part d'un pouvoir dictatorial, l'homme a poursuivi son combat pour la démocratie en tant qu'intellectuel, en tant que militant. Pour preuve, les nombreuses contributions écrites et points de vue signés de sa main et publiés dans les colonnes de la presse indépendante. Il en faisait aussi un combat permanent tout comme celui de faire prendre conscience et de sensibiliser l'opinion aux dangers de la période des années 1990 qui a vu la montée de l'intégrisme au sein de la société et ses ravages causés par la violence armée à laquelle il a eu recours pour mettre au pas la société tout entière, n'hésitant pas à aller à la rencontre de citoyens à participer à des conférences-débat à travers le pays là où l'on le sollicitait. Il était encore une fois un lutteur (de classes) infatigable.


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