Fermés il y a quelques semaines, suite à l'intervention musclée des éléments de la police judiciaire (BMPJ) des Ouadhias, les débits de boissons activant illégalement dans la localité des Ouacifs ont rouvert ces derniers jours leurs portes. Leurs propriétaires, qui ont été en effet sommés par le wali de Tizi Ouzou de cesser leur commerce, n'ont pas attendu trop longtemps pour reprendre du service. Les femmes qui ont été recrutées dans ces lieux, où s'effectue également la vente de drogue, sont, elles aussi, revenues, constate-t-on par ailleurs. Selon des membres des comités de quartier de Ouacifs centre, les responsables des autorités locales ont été interpellés à maintes reprises pour réagir, en vain. « Nous avons saisi tous les responsables concernés de la daïra et de la wilaya de Tizi Ouzou à travers des correspondances, mais nous attendons toujours qu'ils se manifestent pour éradiquer ce genre d'activités qui nous empoisonnent la vie », nous dit Marzouk, l'un des fondateurs de ces comités de quartier qui n'arrivent pas encore à bout de leur action. Les réunions qui ont été tenues, entre les représentants des citoyens et ceux des pouvoirs publics il y a quelques jours, n'ont pas abouti à des résultats satisfaisants, nous dit-on encore. Durant ces chaudes journées d'été, la consommation de la boisson alcoolisée a atteint de grandes proportions, donnant lieu à des rixes qui dérangent la quiétude des riverains qui ne supportent plus cette situation. Impatients de voir les services concernés intervenir, certains menacent de passer à l'action à leur manière. « Si les autorités ne répondent pas à nos doléances au plus vite, nous nous verrons obligés de fermer nous-mêmes ces bars », nous déclarent des jeunes du centre-ville de Ouacifs.