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Drouj Skikda
Les anecdotes des mille et une marches
Publié dans El Watan le 13 - 08 - 2005

Drouj El Kadi, Drouj El Bouchoune, Drouj Ettahar, Drouj El Bahri, Drouj El Ghoula, Drouj El Péroqui et beaucoup d'autres appellations originales que la mémoire de la ville garde encore. Et jalousement. Car les escaliers sont pour Skikda ce que sont les gondoles pour Venise. Un label.
On ne peut visiter l'ancienne ville sans forcer ses jambes à arpenter plus de 20 grands escaliers qui lézardent sa perspective ; qui l'ornent aussi. Vue de haut, la vieille Skikda ressemble à un damier fissuré par des dizaines d'escaliers qui descendent tous à l'avenue principale de la ville, qui est aussi le point le plus bas de Skikda. Cette situation agréablement insolite revient à la configuration spatiale singulière qui caractérise l'ancienne ville. Skikda se niche en fait entre deux monts ; le Mouader à l'est et le Bouyala à l'ouest. La majorité des vieux quartiers de la ville est située sur des hauteurs, dont les pentes vont de 5 jusqu'à 25%. Ainsi, le moindre déplacement implique soit l'emprunt de ruelles en pente ou la montée d'escaliers. Cela donne à Skikda un cachet urbanistique assez spécial et fait des escaliers un véritable repère de la mémoire de la ville. La grande partie des escaliers se concentre dans la zone ouest de la vieille ville. Là, des quartiers entiers s'identifient à leurs escaliers. A Sebaâ Biar (sept puits), au Quartier Napolitain, au Mont Plaisant à Zkak Arab (quartier arabe)..., on trouve plusieurs escaliers qui se différencient les uns des autres par leur portée et leurs formes. Ils portent presque tous des appellations imprégnées d'anecdotes et d'histoire aussi. Des plus importants escaliers de cette zone, on peut citer Drouj El Bouchoune (escaliers du Bouchon) qui traversent sur plusieurs volées un large pan d'immeuble pour joindre les hauteurs du Mont Plaisant à Souika. L'origine de cette appellation est en relation avec une ancienne fabrique de bouchons qui existait bien avant l'indépendance. Dans le même périmètre, on trouve Drouj Ettahar (escaliers du circonciseur). Ce sont les plus larges de tous et tirent leur appellation du fait que plusieurs générations de Skikdis ont été circoncises chez Ammi Hamdouche, dont la demeure donne sur les marches. Non loin, s'élèvent Drouj El Kadi qui épousent l'enceinte de la mosquée de Sidi Ali Dib, le saint patron de Skikda. Ici officiait au temps de la colonisation le tribunal indigène. Drouj El Ghoula (escaliers de l'ogresse) sont situés plus haut pour mener à la rue des Aurès. La mémoire collective raconte que ce patronyme, pour le moins menaçant, serait lié à une croyance ancienne qui cherchait beaucoup plus à faire peur aux petits garnements turbulents en leur racontant que la nuit venue, une grande image de l'ogresse emplissait les escaliers. Toujours plus haut, on trouve les escaliers de Sebaâ Biar qui sont les plus longs. Ils mènent aux citernes romaines. En allant plus au nord, on arrive au quartier Napolitain et ses escaliers, dont les plus importants sont Drouj El Bahri (escaliers de la brise). Coupés par plusieurs ruelles, ils prennent leur naissance aux Arcades pour finir devant la prison. Plus au nord, et dans la continuité, on arrive au quartier populaire du Colisée. Là se trouvent Drouj Zigzag. D'autres les désignent par Drouj El Mouhal (escaliers de l'impossible). Et comme leur sobriquet l'indique, ces escaliers se distinguent de tous les autres par leur agencement perpendiculaire. Hauts de plus de 30 m, ils sont formés par plus de 8 volées qui s'entrecroisent en montant. Ils constituent une véritable œuvre d'ingéniosité. Les escaliers de la zone est de la ville sont moins importants et leur appellation manque d'extravagance, mis à part Drouj El Piroqi (escaliers du perroquet) qui longent la rue Mahmoud Nafir. Leur sobriquet est en relation avec l'existence d'un oiseleur au temps de l'occupation. On trouve aussi Drouj Les Sœurs, par rapport à un établissement scolaire qui portait le même nom, et Drouj Rivoli en référence à une salle de cinéma du même nom. Voilà pour l'essentiel, car les escaliers à Skikda il en reste encore, et beaucoup, mais leur évocation nécessiterait plein d'autres pages. A vous donner le tournis.

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