Télévision n Un nouveau sitcom sera diffusé sur le petit écran, pendant le mois de ramadan. Le téléspectateur y découvrira un Souilah toujours surprenant, hilarant. Salah, Souilah, Swayli, le comédien du clip célèbre Dja l'ma sera présent durant le ramadan avec Djemaï, un sitcom de Djaâfar Gacem, en tournage du côté de Ben Aknoun. 20 épisodes à la Bill Gosby, dans un seul décor et où le directeur de la photo est un russe, Dimitri. C'est dire sans doute que tous les atouts sont du côté de l'équipe pour plaire à un public de plus en plus exigeant avec l'invasion imposée du ciel d'une multitude de chaînes étrangères. Rencontré mercredi dernier à Blida où il a longtemps vécu et où il compte revenir bientôt habiter, Salah Aougrout dira que la ville lui est nécessaire pour se ressourcer : «Je ne peux pas oublier certaines personnes de cette ville, de véritables personnages comme Meftah, le joueur à la démarche d'un jeune premier, monsieur Faty et son célèbre cigare, Driassa ainsi que Hadj Mahfoud et Dahmane Benachour comme hommes mythiques.» Il continuait à énumérer des hommes pour lesquels il garde encore un profond respect. «Nous ne pouvons haïr le miel», mais les normes d'aujourd'hui ont faussé quelque peu les goûts. Invasions multiples d'images et de modes venant d'ailleurs et l'art algérien n'y échappe pas «jusqu'à devenir sale», [ell fen ouella aâ‘fen]. Salah considère que le chemin tortueux ne peut plaire que dans les escaliers [tefenoun fe drouj] et considère que l'acteur principal de notre époque demeure l'argent alors que avant c'était l'Homme. Salah, l'homme qui fait rire, devenait triste. Il préférera évoquer ses souvenirs d'enfance, ses repères à Blida : «Cela me sert pour me ressourcer. C'est mon kérosène !» Il citera de mémoire les célèbres villas de colons qui ont tendance à être démolies pour se voir remplacées par des immeubles hideux, les voyous de l'époque qui ne pourraient rivaliser avec ceux du XXIe siècle, les sentiments amoureux quand «le simple regard appuyé d'une fille permettait d'être en forme durant des semaines alors que les jeunes d'aujourd'hui ne sont pas contents même en accomplissant l'acte sexuel.» Revenant au feuilleton du ramadan, il ne parlera pas du contenu des épisodes qui se préparent mais révélera que l'un d'eux a exigé la présence de 50 figurants, laissant deviner la richesse des situations. Il préférera conclure la brève rencontre en assenant : «Blida est une école dans tous les domaines et celui qui y a vécu peut se débrouiller ensuite dans n'importe quelle ville du monde !»