L'aile dure des anciens redresseurs du FLN menace de créer des structures parallèles à tous les niveaux de responsabilité, y compris à l'échelle de la direction nationale. C'est ce qui ressort de la dernière réunion des représentants de plusieurs wilayas de cette tendance tenue, hier, à Ben Freha, une des vingt-six communes de la wilaya d'Oran. Selon le communiqué rendu public, quarante-cinq mouhafadhas (représentations de wilaya) étaient présentes à ce conclave où l'idée de recourir à la justice, en cas de non-satisfaction des revendications exprimées, a été retenue. Les participants, qui confirment leur participation à l'université d'été du parti pour faire valoir leurs droits, demandent la révision des résolutions du « 8e congrès dit de rassemblement » (selon leur propre formulation), « la mise à l'écart du chargé de l'organique comme préalable à tout dialogue avec le secrétaire général » et, enfin, la non-reconnaissance des commissions provisoires chargées de la restructuration. A Oran, comme dans d'autres wilayas, la restructuration des kasmas a donné lieu à des escarmouches, accentuant ainsi la crise du parti. Alors que la commission désignée pour superviser les élections à la base a entamé son travail, les tendances parallèles se sont également mises de la partie en organisant des rencontres et en diffusant des communiqués de protestation. Durant cette première quinzaine d'août, une dizaine de kasmas « parallèles » ont réagi pour protester contre la commission de Abderrezak Bouhara. La dernière en date concerne la kasma de Sidi Chahmi où les partisans du colonel Abid, réunis vendredi à 18h, se sont élevés énergiquement contre la restructuration de leur structure par la commission citée plus haut. Une trentaine de militants ont apposé leur signature au bas du texte de protestation. Ils seront rejoints par vingt autres militants de la cité 200 Logements de Sidi Maârouf, qui, précise-t-on, « s'opposent à la commission installée la veille par la commission de wilaya ». Cette dernière aura présidé à la restructuration de plus d'une vingtaine de kasmas, mais le problème reste entier, car les deux tendances continuent de s'affronter même au niveau de la base.