Au lendemain de l'annonce officielle d'un référendum prévu le 29 septembre prochain sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale, les populations des grandes villes du pays se sont exprimées différemment sur ce projet qui porte le sceau du Président Bouteflika. Les citoyens, accostés hier par nos reporters, ont exprimé des avis mitigés, parfois contradictoires, par rapport à cette charte amnistiante. Nombre d'entre eux ont manifesté une indifférence totale. D'autres se sont interrogés sur la portée réelle d'une telle initiative de paix. Mais la plupart ont tendance à rejeter le projet, refusant de pardonner si facilement à ceux qui ont tué leur progéniture, parents ou proches. Les associations des familles des disparus ont exprimé en bonne et due forme leur rejet de la charte. Elles ont exigé qu'il y ait d'abord vérité et justice avant le pardon.