Les membres de l'association Djazaïrouna soutiendraient un projet de réconciliation nationale qui préserverait en premier lieu les intérêts matériels et moraux des victimes du terrorisme islamiste et qui sont le travail de mémoire et le devoir de justice. Une réconciliation qui consacrerait la légalité ainsi que les droits national et international. Cela veut dire concrètement qu'aucune mesure ne doit être prise à l'encontre des droits des victimes civiles, droits consacrés par la convention de Genève qu'on appelle aussi la convention de guerre des crimes contre l'humanité perpétrés contre des civils. Les membres de l'association se posent la question de savoir où en est le statut des victimes du terrorisme, « statut qui n'a pas été abordé lors du discours du président », précise Cherifa Kheddar, première responsable de l'association, qui demande à ce que soit préservée la mémoire collective des victimes par tous les moyens de l'Etat. Ensuite que soient édifiées des stèles sur les lieux d'assassinat individuel et collectif. Puis qu'une journée nationale à la mémoire des victimes soit instituée et que l'histoire de l'intégrisme et son corollaire soit écrite. Enfin qu'il y ait promulgation du statut des victimes du terrorisme. Dans un franc débat, la présidente se pose la question de savoir où en est le bilan de l'application de la loi portant concorde civile et du décret relatif à la grâce amnistiante. Pour elle, « il faut d'abord tirer les enseignements déjà énumérés par le directeur général de la sûreté nationale ». Pour clore le débat, elle attirera l'attention sur l'absence de mesures prévues dans le cas des auteurs des assassinats individuels.