Karim, le jeune agent de Sonelgaz, a finalement été sauvé par une intervention héliportée, au désespoir de Nadia et Aljia, très ennuyées, mais surtout de la coordination locale qui aurait bien voulu punir un représentant de l'Etat pour son œuvre globale. Mais alors qu'il n'y a officiellement pas de gaz dans le pittoresque village d'Aït Voutchour, une explosion a retenti, semant la panique dans une population déjà éprouvée par la mauvaise gestion du pays et le dernier discours présidentiel. C'est un coup de Sonelgaz ! a crié quelqu'un. C'est les gendarmes !! a hurlé un autre. Au moment où tout le monde s'accordait sur un consensuel « pouvoir assassin », Tifour, que personne n'avait vu depuis deux jours, est apparu sur le chemin, le visage tout noir. Un étranger ! a crié un villageois. Après avoir frisé la reconduction aux frontières, Tifour a tout expliqué, en anglais : en sortant du bar à gaz, il a opéré une mauvaise manipulation et a tout confondu, le gaz comme le reste, les vacances comme le reste de l'année et le prochain vote comme l'ancien. Résultat, la bouteille (de gaz) a explosé. La maison est partiellement détruite, mais par chance, Nadia était chez Aljia la voisine pendant que les enfants jouaient dehors à faire des poteries en parpaing. Qu'est-ce qu'on va manger ? a demandé Anis, l'aîné des garçons en constatant les dégâts. Heureusement, en sauveur de la situation, un voisin cordial a annoncé qu'un mariage est annoncé pour le soir au village et toute la famille Tifour est d'ailleurs cordialement invitée. Voilà qui est réglé, a annoncé Tifour en homme de la maison. On dormira sur place et on verra demain. La fête aura lieu à la mosquée, la plus grande salle du village, et l'imam étant parti de toutes façons vivre à la ville, recyclé en importateur de pièces détachées. Et le cadeau ? a demandé Nadia. C'est le nouveau casse-tête de la famille Tifour. Trouver un cadeau dans le pittoresque village d'Aït Voutchour. A suivre