Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Djamal Ould Abbas, s'est rendu hier dans la wilaya de Tizi Ouzou où il a animé une conférence autour du projet de la réconciliation nationale. La rencontre a eu lieu à la maison de culture Mouloud Mammeri, en présence d'une assistance composée des responsables des zaouïas, des imams, des associations et comités de soutien au président de la République, Abdelaziz Bouteflika. De prime abord, M. Ould Abbas déclare : « Celui qui votera le 29 septembre prochain doit avoir déjà compris le sens du concept de la réconciliation nationale et convaincu que le projet en question est la seule solution pour mettre fin à plus de dix années de souffrances à cause du terrorisme intégriste. » L'orateur qui a remis, au siège de la wilaya, deux minibus aux responsables du centre psychopédagogique de Boukhalfa s'est beaucoup attardé à expliquer que « la démarche du président de la République consiste à rassembler les Algériens entre eux afin de construire un avenir radieux pour nos jeunes ». Selon Ould Abbas, la réconciliation nationale n'est pas un slogan ou un ticket d'accès pour les cadres de l'administration dans les hautes institutions de l'Etat, mais une philosophie, un projet de société pour les catégories marginalisées de notre pays. L'envoyé du Président dans la wilaya de Tizi Ouzou a reconnu que la Kabylie a connu ces quatre dernières années de douloureux événements que les familles des 126 victimes ne peuvent pas oublier si facilement. Mais « il faut tourner la page. Nous ne voulons pas revivre la décennie de 1990 durant laquelle, rappelez-vous, aucun pays arabe et musulman ne s'est manifesté pour nous aider à sortir de la crise », ajoute-t-il. Le ministre a exhorté encore une fois l'assistance, qui semblait acquise au projet de la réconciliation nationale, d'aller voter massivement le 29 septembre prochain « si la population kabyle veut prouver qu'elle aime la paix ».