Au comble de l'émerveillement, des centaines d'enfants et d'adolescents regardent s'installer le parc d'attractions d'Afrique à côté de la cité Mebrouka à Aïn Bessem. Agrippés aux barreaux de la clôture qui délimite l'espace attractif, la jeunesse aïn bessemoise assiste au montage du manège. Celui-ci comporte des plateformes de chevaux, d'autos tamponneuses, d'avions, de balançoires et de pousse- pousse... Les cinq ou six forains qui triment comme des forçats veulent que le spectacle soit pour ce soir. Le tracas pour l'organisateur de cette fête foraine, qui bosse autant que les autres, a trait à l'énergie électrique pour faire tourner le manège et illuminer le parc. Sonelgaz ne se montre pas très coopérative lorsqu'elle est sollicitée à ce propos, se plaint-il. L'autre problème auquel il fait face est lié à la sécurité des biens et des personnes placée sous sa protection. L'homme qui trouve que les charges (électricité, loyer, impôts) sont écrasantes, déclare pourtant employer jusqu'à 15 éléments pour assurer la sécurité de tous. Le parc d'attractions d'Afrique, qui vient de Sour El Ghozlane, séjournera pendant un ou deux mois à Aïn Bessem avant de lever le voile vers Bouira, puis Tizi Ouzou. Dans la morosité quotidienne ambiante, un tel spectacle qui s'adresse essentiellement aux moins de 5 ans à plus de 20 ans fera incontestablement sensation. Mouloud, un enfant de 7 ans dit préférer les autos tamponneuses. Khaled, même âge, semble attiré par le même manège et montre autant de contentement. Aboud pour sa part choisit les chevaux. « J'aime les autos, mais plus encore les chevaux », dit-il en lorgnant du côté du manège des chevaux avec des yeux aussi gros que des boules de loto. A 30 DA la place pour les autos et les avions, 20 DA pour les chevaux et 15 DA pour les balançoires et les pousses-pousses, le parc, d'après le patron, reste très accessible au jeune public.