Le grand jardin public de haï M'dina J'dida, situé juste en face du Palais des expositions et très fréquenté durant les vacances scolaires, donne l'impression d'être livré à son triste sort, alors qu'il recèle diverses essences et des centaines d'espèces d'arbres plus que centenaires. Les rares jardins publics d'Oran drainent, en cette saison printanière, des dizaines de familles en quête d'un moment de détente et de réconfort, loin des vicissitudes de la vie quotidienne. Chaque après-midi, après avoir effectué toutes les corvées ménagères, elles sont des centaines de mères de famille, accompagnées de leurs plus jeunes enfants, à se donner rendez-vous dans l'un des quelques espaces verts que compte la ville d'Oran, à l'exemple des jardins La Roseraie, de M'dina J'dida, ou celui du Petit Manège de la rue Ben M'hidi. Les femmes se retrouvent pour discuter, rencontrer des vieilles connaissances, accompagner les gosses qui trouvent l'espace adéquat pour s'amuser ou tout simplement pour changer d'air. La Roseraie n'en garde que le nom qui lui a été donné dans le passé pour désigner sa vocation de pépinière et d'espace où l'on cultivait et entretenait toutes sortes de roses aux mille et une couleurs. Aujourd'hui, il n'existe rien de tout ça, sauf quelques arbres centenaires et des lopins de gazon mal entretenus qui ont résisté au temps et à l'incivisme... Espace très fréquenté, il est difficile, à partir d'une certaine heure, de dénicher un banc libre ou une bonne place pour capter les rayons chauds d'un soleil radieux. Les habituées des lieux se montrent plus prudentes : elles prévoient des chaises en plastique pliantes ou des couvertures usagées qu'elles étendent sur l'herbe pour mieux profiter du soleil printanier. Des cercles et des groupes de femmes se constituent pour palabrer, échanger des nouvelles, s'informer des derniers “potins” de la ville… Les enfants, quant à eux, improvisent toutes sortes de jeux pour combler leur journée. Au Petit Manège de Miramar, l'ambiance est différente. Les mères accompagnent leurs enfants pour un tour de manège, une partie d'auto-tamponneuses ou encore d'un jeu électronique. L'espace, très réduit, ne permet pas un long temps d'arrêt dans ce lieu, même si un vendeur de barbe à papa avait installé quelques tables et des chaises en plastique pour proposer aux visiteurs des boissons fraîches et du pop-corn. Les ménagères évitent de trop tarder sur place, au vu de la cherté des attractions proposées et de l'état dégradé des lieux. Elles préfèrent offrir deux ou trois petits tours de manège aux petits avant de s'en aller. Le grand jardin public de haï M'dina J'dida, situé juste en face du Palais des expositions, est très fréquenté durant les vacances scolaires, même s'il n'offre pas toutes les commodités et les conditions de confort et de sécurité souhaitées, surtout par les mères accompagnées de leurs enfants. Ce gigantesque espace vert, s'étendant sur plusieurs hectares, recèle diverses essences et des centaines d'espèces d'arbres plus que centenaires. Il donne l'impression d'être livré à son triste sort, même si des agents communaux s'efforcent de nettoyer les lieux et de faire de menus travaux d'entretien. L'Arc de Noé, le petit zoo géré par un privé, constitue un passage incontournable pour tous ceux qui viennent au jardin de haï M'dina J'dida. Contre quelques dizaines de dinars, les badauds peuvent voir un couple de lions, une éléphante, des singes, des zèbres et une variété d'oiseaux. Ils peuvent également offrir à leur progéniture une photo souvenir, prise sur le dos d'un poney ou près de “Jane”, l'éléphante. Le divertissement et le succès sont garantis. Le parc d'attractions d'El Hamri, réputé pour ses nombreux manèges et jeux distractifs, est boudé par une grande partie des habitants de la ville, désireux fuir “le boucan” de ce lieu et les bousculades autour des différents stands comme la grande roue, le jeu des tasses, le grand dragon, le train fantôme et autres. R. N./APS