En l'espace de six mois, deux ambassadeurs britanniques sont venus en visite à Constantine. Sur les pas de son prédécesseur, Son Excellence Andrew Tesoriere, installé récemment à la tête de la représentation diplomatique britannique à Alger, a rencontré samedi le président de la Chambre de l'industrie et du commerce le Rhummel après avoir pris contact avec d'autres wilayas de l'Est. C'est une visite de courtoisie qui témoigne pourtant de l'intérêt britannique à aller au-delà de la coopération sécuritaire et s'engager avec Alger dans une nouvelle phase d'échanges économiques hors hydrocarbures. Bien plus, Son Excellence a souligné l'idée que « la Grande-Bretagne ne veut pas rester au niveau des principes et souhaite s'engager dans les détails ». L'état insulaire semble aujourd'hui convaincu de l'importance de richesses que renferme l'Algérie et des opportunités qu'offre le marché, tout en étant conscient du retard accumulé par la Grande-Bretagne en termes d'investissement par rapport à d'autres pays européens qui ont déjà pris la destination Algérie. Toutefois, le gouvernement de Tony Blair ne sait pas encore par où commencer et quel créneau doit-il choisir, d'où la question « qu'est qu'on peut faire ensemble ? » posée par M. Tesoriere qui a écouté un exposé présenté par M. Souissi, président de la CIC Rhummel, sur l'évolution positive de l'environnement de l'entreprise en Algérie et la volonté du gouvernement à soutenir l'investissement étranger ainsi que tout projet de partenariat. L'ambassadeur a annoncé par contre la venue en janvier 2006 du maire financier de Londres qui représente l'autorité financière dans le système économique anglais. C'est là la seule action concrète en attendant de terminer la prospection qui devra offrir une fiche technique précise aux investisseurs anglais, les informer sur l'environnement économique en Algérie et peut-être même leur permettre de créer des contacts avec leurs vis-à-vis algériens. M. Souissi a proposé pour sa part la création d'un conseil d'affaires algéro-britannique et une coopération dans le domaine de la formation pour faire profiter les cadres algériens de l'expérience anglaise dans la finance. Des idées approuvées par l'ambassadeur qui a promis de les transmettre et de les appuyer à Londres qui pense actuellement à la réouverture du British Council d'Alger l'an prochain. Andrew Tesoriere a annoncé également qu'une visite d'Etat du Président algérien est actuellement à l'étude pour l'année prochaine.