Le conflit opposant depuis plus d'une décennie l'association El Khadra à un citoyen autour d'une parcelle de terrain, sise au quartier Haïdouci (Eucalyptus), n'est pas près de livrer son épilogue. Et pour cause, les deux protagonistes campent toujours sur leurs positions et chacun, de son côté, se dit déterminé, documents à l'appui, à aller jusqu'au bout de sa logique. Ainsi, le président de l'association El Khadra, Saïd Brahmi, sans pour autant remettre en cause la décision de justice rendue en faveur de son adversaire, estime que l'acte de vente établi par la direction des domaines publics de la wilaya d'Alger « laisse de nombreuses zones d'ombre planer quant à cette attribution ». En outre, il s'interroge sur le silence de la direction des domaines qui « n'a donné aucune suite au rapport établi par les services de la sous-direction sise à Bab Ezzouar ». Néanmoins, M. Belhaoua réfute toutes ces accusations et soutient qu'il est dans son droit, d'autant plus a-t-il affirmé que « la justice a tranché en ma faveur et je me demande pourquoi l'APC s'oppose à l'exécution de l'arrêt de la cour d'Alger qui m'autorise à démolir la clôture et à récupérer mon bien ». En revanche, au niveau de l'APC, le maire, M. Saâdallah, ne l'entend pas de cette oreille et nous a fait savoir que M. Belhaoua « n'a pas respecté le cahier des charges en détournant le projet de sa vocation. Au lieu de salles de jeux et de cinéma, il a construit une salle des fêtes qui dérange les riverains et des locaux commerciaux. » Le président de l'APC, qui dit agir dans le seul souci de « préserver l'intérêt des citoyens », souligne, en parallèle, qu'il a fait une opposition quant à l'exécution de la décision de justice pour préserver cet espace qui sert d'aire de jeux aux enfants du quartier, surtout, a-t-il précisé, que les espaces verts « sont quasi inexistants dans la commune des Eucalyptus ».