En prévision de la prochaine rentrée sociale, les syndicats autonomes haussent le ton et appellent à une prise en charge totale des revendications socioprofessionnelles de tous les travailleurs de la Fonction publique. Les pressions viennent notamment des sections syndicales de l'éducation. L'augmentation des salaires, la libéralisation de l'exercice syndical et la réforme du système scolaire reviennent à chaque sortie publique des responsables syndicaux. Après le Conseil des lycées d'Alger (Cla) et le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), c'était au tour de l'Union national des travailleurs de l'éducation et de la formation (Unpef) de tirer la sonnette d'alarme. Cette dernière a, à l'issue de la réunion de son bureau national tenue hier à Alger, rendu publique une plateforme de revendications. L'Unpef, le Cla et le Cnapest ont les yeux rivés sur la rentrée sociale et l'important événement, en l'occurrence la signature du pacte économique et social. Une signature qui, à en croire Abdelkader Malki, secrétaire national chargé des relations publiques à l'UGTA, n'interviendra pas avant le référendum sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Abdelkader Malki a, dans une déclaration à la presse, affirmé que la signature dudit pacte n'aura pas lieu avant le 29 septembre. En tous cas, les syndicats autonomes refusent toute convention qui sera signée entre l'UGTA, le gouvernement et le patronat sans qu'il y ait augmentation des salaires. C'est la première revendication soulignée dans la déclaration de l'Unpef. « Devant le dégradation de la situation socioprofessionnelle des travailleurs de l'éducation et la diminution du pouvoir d'achat, nous exigeons une augmentation des salaires qui valorisera leur mode de vie », a souligné l'Unpef. Cette organisation revendique également la réforme du système éducatif conformément aux normes internationales et la garantie de l'exercice libre du syndicalisme. Par ailleurs, l'Unpef dénonce les agissements des walis des wilayas de Tarf, Annaba et Mostaganem, qui, selon le communiqué, « ont transgressé les décisions du gouvernement et de la tutelle en interdisant aux travailleurs de camper dans des établissements scolaires ». Pour cette organisation, il faut aussi suspendre l'arrêté ministériel n° 94/158 relatif à la gestion des œuvres sociales. Comme le Cla et le Cnapest, l'Unpef prendra, selon le communiqué, des décisions pour poursuivre la lutte afin d'arracher les droits des travailleurs. La rentrée sociale prochaine s'annonce ainsi houleuse.