Dans son allocution de clôture des travaux de l'université d'été du FLN hier à Boumerdès, le secrétaire général de l'instance exécutive de ce parti, Abdelaziz Belkhadem, a exhorté les militants à œuvrer, chacun à son niveau, pour que la population adhère pour la paix et la réconciliation nationale en votant massivement « oui ». « Le hasard a voulu que notre rendez-vous coïncide avec un début de campagne pour ce projet et je vous invite à faire en sorte à ce que le taux de participation soit le plus élevé : après le référendum pour l'indépendance vient celui de la charte pour la paix et la réconciliation nationale », a-t-il dit. « Quoi que l'on dise, les Algériens sont appelés à surmonter la crise qui a fait plus de 100 000 morts, plus de 30 milliards de dollars de dégâts, sans parler des problèmes sociaux, psychologiques et autres qu'elle a générés. Et dans des situations pareilles, il faut que toutes les parties engagées fassent des concessions », a-t-il déclaré. M. Belkhadem - qui s'est félicité de « la réussite de cette rencontre qui a regroupé plus de 1500 militants autour des thèmes aussi importants que les droits de l'homme, la place de la femme dans la société, la mondialisation, les privatisations... » et qui n'a pas omis de saluer la présence de Larbi Belkheir, qui venait de faire son entrée dans la salle, « ce militant infatigable qui ne rate jamais l'occasion de se manifester dans pareilles circonstances », - a insisté sur le rajeunissement du parti qui « s'ouvre de plus en plus aux femmes et aux jeunes ». « Le FLN se porte très bien et œuvre pour que l'Algérie retrouve sa place dans le concert des nations. Ouvrez les portes à tout le monde et faites adhérer de nouvelles compétences », a-t-il enjoint à ses militants. M. Belkhadem estime que le FLN et l'Algérie tout entière se trouvent face à de nouveaux défis, dont celui de la mondialisation, qui dictent une rupture, un changement. Interrogé plus tard lors d'une conférence de presse sur les raisons qui poussent les partis de la coalition à mener campagne séparément pour le « projet de sortie de crise de M. Bouteflika », le SG de l'instance exécutive du FLN a répondu que c'est par souci d'efficacité et que « bien évidemment même à l'intérieur d'un seul et même parti, les gens ne forment pas toujours des groupes homogènes ». La présence de l'ex-conseiller à la présidence Larbi Belkheir est tout juste « celle d'un militant à une activité de son parti », dira M. Belkhadem. Quant à l'exercice de l'activité politique, « elle est formellement interdite » aux militants du FIS « qui ont une relation avec la crise qui a endeuillé la nation algérienne ». En attendant une décision de justice qui viendrait lever le gel des comptes du parti, le FLN « se redéploie » et panse ses plaies. En éléments disciplinés, les militants du FLN réunis à cette rencontre ont émis une déclaration d'engagement et de mobilisation en faveur du projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale. « Nous, militants du FLN, avons décidé, à l'issue d'un débat approfondi et démocratique, d'apporter notre plein soutien à l'initiative du Président », est-il écrit dans le document qui rapporte aussi : « Nous sommes convaincus qu'il n'existe aucune autre alternative à même de permettre à notre pays de clore définitivement cette page sombre et douloureuse qu'a constituée la tragédie nationale ». Au demeurant, les militants du FLN, qui ont présenté M. Bouteflika comme président de leur parti, s'engagent « résolument à s'investir pleinement pour présenter, promouvoir et défendre de projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale et pour favoriser l'adhésion la plus large à cette entreprise de portée véritablement historique afin de rendre irréversibles la paix et la sécurité dans notre pays ».