Le Président Bouteflika est annoncé officieusement à Blida pour le 10 septembre. Les préparatifs vont bon train et les nombreuses annulations antérieures ne sont plus que de vieux souvenirs. Cependant, ces souvenirs risquent d'être ravivés du fait du statut un peu spécial de la wilaya, longtemps chasse gardée de ce qui est appelé un clan du pouvoir à travers la personne de Bouricha, wali démissionnaire par la force des scandales qui l'ont éclaboussé et qui font toujours l'objet d'une instruction en douce par le parquet de Blida. Le président Bouteflika va assurer la rentrée scolaire et sociale à partir d'une ville et d'une wilaya qui ont fait parler d'elles juste avant la période estivale. Un nouveau wali n'a pas été nommé et la campagne pour le oui à la réconciliation nationale avait vu le chef du gouvernement et premier responsable du parti RND s'adresser à des convaincus au niveau de la salle Baâziz, où au moins 300 personnes se trouvaient à l'aise. Aucune association ne peut organiser un meeting pour le non et personne n'encourage un débat libre sur les lendemains du oui parce que c'est ce qui est important. La population se déclare fatiguée et des familles parlent surtout de travail, de santé et de pouvoir d'achat. Les partis de la coalition s'activent à Blida spécialement pour la visite du Président et les inaugurations auxquelles il s'attellera. Moins de trois semaines après, le oui ouvrira de nouveaux horizons avec les inévitables mesures de grâce pour une région qui a tellement souffert de la décennie noire.