Le groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya d'Alger a organisé, dans la nuit de dimanche dernier, des interventions simultanées et « combinées » dans quatre points différents de la capitale, à savoir Bateau-cassé, Tamentfoust, El Kadous et Aïn Taya. Pas moins de 250 gendarmes ont été mobilisés pour le besoin de cette opération, menée à partir de la caserne de Saliba (commune de Baraki). Cette action a vu la mobilisation de gros moyens de ce corps de sécurité. Elle s'est soldée par l'arrestation de 61 personnes, dont la plupart sont des jeunes. Les éléments de la gendarmerie ont saisi, au cours de cette manœuvre, 141 bouteilles d'alcool, une quantité de drogue, des psychotropes, 2 bombes lacrymogènes, 23 couteaux et 7 épées. Selon le nouveau commandant du groupement de la gendarmerie d'Alger, le lieutenent colonel Tayebi Mostefa, ces interventions sont loin d'être « une action sporadique ou isolée ». Il annonce que les deux corps de sécurité, à savoir la gendarmerie et la police, manifestent une réelle volonté de travailler de concert afin d'endiguer, un tant soi peu,ce fléau qui ne cesse de prendre des proportions inquiétantes. Il fera savoir, par la même, que les gendarmes et les policiers ont unifié leurs fichiers afin de « faciliter l'identification des délinquants primaires et les récidivistes ». « Les deux corps travailleront dans l'intra et l'extra-muros de la ville afin de freiner la propagation de la délinquance qui porte atteinte à la sécurité et à la quiétude des citoyens », précise-t-il. Une action d'envergure, informe le lieutenant colonel Tayebi sera organisée dans les jours à venir par les deux institutions en question. Le chef du groupement sollicite, par ailleurs, une plus grande implication des citoyens dans la lutte contre la délinquance. « Les habitants doivent être des acteurs principaux dans cette entreprise, et ce, en se rapprochant de nos services pour signaler tout risque pouvant mettre leur vie ou leurs biens en danger. Un numéro vert a été même mis en place pour toutes doléances », conclut-il. Ch. D., Zohir Bouzid