De nouvelles propositions du CNC. Le pacte économique et social contribuera à conforter la paix sociale et à stimuler les investissements. Le Conseil national consultatif (CNC) pour la promotion des PME a rendu publiques hier ses propositions formulées dans le cadre du débat instauré autour du Pacte économique et social. Dans un document parvenu à notre rédaction, le CNC souligne que ces propositions sont le résultat des réflexions émises par des associations professionnelles et des organisations patronales qui estiment que le pacte économique et social « contribue à conforter la paix sociale et à stimuler l'investissement national et étranger ». Cependant, afin de parvenir à cet objectif, le CNC recommande, sur le plan macroéconomique, la poursuite des « politiques de maîtrise de l'inflation à travers un meilleur équilibre budgétaire et une politique monétaire simple mais qui organise la demande ». Cette politique monétaire doit aussi « contrôler le crédit en l'orientant vers l'investissement productif et la densification du tissu de la PME ». Concernant la répartition des revenus, le CNC pense que le pacte économique et social devra prédéterminer la répartition des revenus à parts égales. Sur la base d'une croissance économique continue de 6% par exemple, il suggère d'opter pour 2% pour l'amélioration des salaires, 2% pour le développement des infrastructures et l'accès au crédit pour la création d'emplois, et 2% pour l'augmentation des prises en charge de la sécurité sociale, y compris les projets sociaux. Le conseil estime qu'on pourra ainsi « introduire un revenu minimum garanti (tel le RMI), équivalent à 33% du SMIG, et ce, pour lutter efficacement contre le marché parallèle et juguler la mendicité ». Par ailleurs, « la solution du problème de l'emploi doit être économique et non sociale à travers le développement des produits de financement de la PME-PMI, créatrice de richesse », lit-on dans le document du CNC. Tout en recommandant, au niveau national, « de créer un observatoire de la PME dans les deux années à venir », le CNC préconise pour le secteur « la modernisation de la législation et la prise en charge des services d'appui ». Afin d'assainir le foncier et de dynamiser son développement, le conseil recommande de « créer des entreprises de gestion du foncier, des entreprises de démolition et de construction, ainsi que des agences foncières communales ». Concernant les banques, l'organe consultatif estime que plusieurs mesures ont été prises pour régler certains problèmes constatés dans ce domaine mais qu'il faudrait en outre « fixer des objectifs de crédits en faveur des PME algériennes de production de biens et services, séparer le financement des importations des crédits d'investissement ou d'exploitation dans les statistiques bancaires et supprimer le financement des importations par les banques publiques ». Le CNC recommande également de « doter le Fonds de garantie en ressources supplémentaires et de traiter les entreprises publiques et privées sur un pied d'égalité ». Tout en estimant que le système des taxations est trop lourd, notamment pour ce qui est des cotisations sociales, le CNC recommande entre autres de « réduire l'IBS et l'impôt sur les bénéfices réinvestis ainsi que les taxes libératoires ». Enfin, le conseil appelle à mettre en œuvre toutes les mesures « en vue de légaliser le marché informel qui sévit dans l'impunité totale et détruit les fondements même du tissu PME/PMI ».