Equivalent à 33%, ce dispositif permettra de lutter efficacement contre le marché parallèle et juguler la mendicité. Le Conseil national consultatif pour la promotion des PME (CNC) a élaboré un document fort intéressant en guise de contribution à la réalisation du pacte économique et social. Dans son introduction, le texte relève que “le débat instauré autour du pacte économique et social a donné lieu à un ensemble de réflexions et de propositions émanant des associations professionnelles et des organisations patronales. Riches et pertinentes, ces propositions ont le mérite de mettre l'accent sur la nécessité de mobiliser l'ensemble des partenaires autour d'objectifs communs”. Le Conseil national consultatif pour la promotion des PME souligne tout de même la nécessité d'inclure certaines “recommandations”. Il s'agit au niveau macroéconomique, “de poursuivre les politiques de maîtrise de l'inflation à travers un meilleur équilibre budgétaire, et une politique monétaire simple mais qui organise la demande”. Cette politique monétaire, suggère le conseil, doit aussi contrôler le crédit en l'orientant vers l'investissement productif et la densification du tissu de la petite et moyenne entreprise. Au niveau de la répartition des revenus, le CNC estime que le pacte économique et social, “devra prédéterminer la répartition des revenus”. De son point de vue, “toute croissance économique continue, 6% par exemple, devra être répartie à parts égales : 2% sur l'amélioration des conditions sociales, en d'autres termes les salaires, 2% sur le développement des infrastructures et l'accès au crédit pour la création d'emploi et 2% sur l'augmentation des prises en charge de la Sécurité sociale, y compris les projets sociaux”. Le Conseil national consultatif pour la promotion des PME note qu'ainsi “on pourra introduire un revenu minimum (tel le RMI) équivalent à 33% du SMIG”. Un tel dispositif, explique le CNC, permettra de lutter “efficacement” contre le marché parallèle et juguler la mendicité. Dans la foulée, le Conseil national consultatif pour la promotion des PME précise que la solution du problème de l'emploi doit être économique et non sociale, “et ce, à travers le développement des produits de financements de la PME et de la PMI créatrice de richesse”. Au plan des politiques sectorielles, le Conseil national consultatif pour la promotion des PME indique que l'Etat “est appelé à clarifier ses politiques sectorielles et à établir des objectifs sur une période quinquennale ou décennale”. Pour l'élaboration de meilleures politiques économiques, le CNC estime qu'“un simulateur devra être nécessairement mis sur pied”. Créé par décret exécutif du 25 février 2003, le CNC est un organe consultatif, chargé de promouvoir le dialogue et la concertation entre les petites et moyennes entreprises et leurs associations professionnelles d'une part, et les pouvoirs publics, d'autre part. En outre, il a pour mission d'encourager et de promouvoir la création de nouvelles associations professionnelles et de collecter l'information économique devant servir à l'élaboration des politiques et stratégies de développement du secteur. Le Conseil national consultatif pour la promotion des PME, qui tient aujourd'hui une conférence de presse, dans ses recommandations contenues dans un rapport économique, suggère “la création d'une institution à même de concevoir une stratégie globale cohérente et ouverte”. L'INESG redynamisé pourrait bien jouer ce rôle. L'autre suggestion émise par le CNC porte sur la mise en place d'un observatoire de la petite et moyenne entreprise, dans les deux années à venir, en vue de gérer la base de données PME-PMI et de procéder aux simulations de benchmarking afin d'aider au choix des filières. Le Conseil national consultatif pour la promotion des PME plaide pour l'unification du patronat, actuellement dispersé, “en vue d'une meilleure efficacité dans la prise en charge du secteur de PME-PMI”. D'ailleurs, faut-il le signaler, les différentes organisations patronales qui au début se sont constituées en coordination, iront vers la signature du pacte chacune avec ses propres propositions. Meziane rabhi