Invité de l'émission radiophonique « Tahawoulat » (mutations) de la Chaîne I hier, Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, s'est adressé aux enfants leur conseillant de ne pas acheter les manuels scolaires vendus dans la rue. « Vous trouverez tout ce qu'il vous faut une fois à l'école », a-t-il rassuré tout en condamnant les « usuriers (samassira) » responsables d'un taux d'invendus de « 30% », citant un rapport de l'Office des publications scolaires (ONPS). « Nos besoins en manuels scolaires se montent à 65 millions d'exemplaires, le but de la réforme étant de faire que chaque élève ait son manuel dès la rentrée », a indiqué le ministre. Il a assuré que la nouvelle génération de manuels couvre « 100% » de la demande, l'ancienne de « 60 à 70% ». Sur le retour au monopole de l'édition, le ministre a accusé dans un premier temps « des personnes » de « dire la chose et son contraire », avant de remercier les éditeurs de respecter leurs engagements. « Je veux avoir toutes les cartes en main », a-t-il expliqué enfin. Sur le chapitre des écoles privées agréées, le ministre a lancé : « Si on devait appliquer la loi, on fermerait tout. » Sur l'enseignement de tamazight, Boubekeur Benbouzid a indiqué que « 156 postes budgétaires » sont prévus à l'encadrement, l'enseignement de cette langue couvrant dix wilayas du pays et « dans une très petite mesure Alger la capitale ». Le ministre a été très rassurant sur l'enseignement de l'éducation islamique en indiquant que cette matière est maintenue au programme. Sur les sanctions qui ont touché 14 directeurs d'établissement, le ministre a indiqué : « Certains ont réalisé 0% de réussite. » « C'est le laisser-aller qui nous a conduit à cela », a-t-il conclu. « Celui qui ne fait pas son travail sera sanctionné », a-t-il promis enfin en indiquant que lors de sa prise de fonction, le nouveau directeur doit répondre d'un « projet d'établissement et d'un projet de service ». Boubekeur Benbouzid a déclaré enfin que « l'éducation n'est pas de la responsabilité du ministre de l'Education, mais de l'Etat », en mettant en avant les directives du président de la République.