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Le CCDR s'oppose au projet de charte
Publié dans El Watan le 08 - 09 - 2005

Le Comité des citoyens pour la défense de la République (CCDR) rejette le projet de charte dans la forme et dans le fond et appelle les Algériens à un boycott actif, le 29 septembre.
Le CCDR est convaincu que le pouvoir, par le truchement du chef de l'Etat, propose au peuple algérien une charte qui met en péril l'avenir de la nation, de la République et de la démocratie. Le pouvoir, de l'avis des responsables du comité, a concocté un texte à huis clos, sans consultation ni débat, bafouant ainsi les règles les plus élémentaires de la démocratie et de la déontologie politique. Le pouvoir, explique le CCDR, a engagé une course contre la montre tambour battant, s'appuyant sur des partis aux ordres, porté par des ersatz d'associations d'une société civile virtuelle, des opportunistes et autres intellectuels différents pour le oui. « Même des chefs terroristes ‘‘repentis” se font les hérauts d'une campagne à sens unique. De leur côté, les médias, mettant au placard la notion de service public, se sont transformés en agences de campagne électorale dans ce sens. Des menaces à peine voilées et des mesures coercitives sont brandies en direction de ceux qui oseraient s'opposer au projet présidentiel », déclare le comité, qui trouve aberrant le fait qu'au XXIe siècle, on demande au peuple de la Révolution de 1954 de « lire entre les lignes » et on lui délivre « à petites doses » une thérapie comme à un malade. Le CCDR ne nie pas que le peuple a soif de paix, mais pas à n'importe quel prix. Le terrorisme islamiste intégriste, rappellent les responsables du comité, qui a fait le malheur de l'Algérie est bien vaincu sur le terrain et ce grâce seulement à la résistance du peuple algérien et des forces de sécurité. Le comité estime que l'on veut imposer au peuple martyre une paix tronquée, une paix où le criminel ne reconnaît pas ses crimes, une paix où on demande pardon aux repentis, et aussi une paix qui ignore le pardon que seul le peuple peut accorder, ayant été la principale victime du terrorisme. Outré, le CCDR rappellera que devant les massacres inouïs d'un terrorisme sanguinaire, dont les crimes ont atteint les cimes de l'horreur et de l'absurdité, la majorité du peuple algérien profondément musulman a choisi son camp, à savoir celui des libertés, du progrès et de la justice. Pour le CCDR, il ne peut y avoir de réconciliation nationale entre deux projets de société diamétralement opposés. Ce qui implique, selon les représentants du comité, que l'on ne peut pas réconcilier le peuple avec les auteurs et les commanditaires de crimes que le droit international qualifie, à juste titre, d'imprescriptibles, alors que les chefs terroristes « repentis » clament en toute impunité avoir fait une « guerre juste ». « Il n'y a pas eu de guerre civile pour parler de réconciliation nationale, quand on sait qu'il y a eu tentative d'abattre la République pour réduire l'Algérie à un Etat théocratique, moyenâgeux. » Très critique dans sa réflexion envers le projet du chef de l'Etat, le CCDR estime que l'on ne peut gommer par un oui préfabriqué le devoir de mémoire, de vérité et de justice qui est l'expression des droits de l'homme dans leur conception universelle. Le comité considère que si une réconciliation doit se faire, c'est celle de l'Etat et de ses institutions avec le peuple pour une justice sociale réelle, et c'est surtout reconnaître leurs droits aux familles des victimes du terrorisme et à celles des disparus. En somme, le CCDR qualifie le projet de charte proposé à référendum de simple reddition, de compromission avec l'islamisme, de trahison à l'égard des victimes du terrorisme et aussi de projet qui laisse intacte et conforte la matrice idéologique islamiste qui n'aura de cesse que de faire aboutir les objectifs contrariés de la décennie noire. De l'avis du comité, la participation à ce référendum aux résultats connus d'avance serait le cautionner. A cet effet, le CCDR appelle les partis démocratiques, les associations, les syndicats, les personnalités politiques et historiques, les intellectuels engagés dans la lutte pour la défense de la République et de la démocratie à se mobiliser pour débattre avec les citoyens, à tous les niveaux, des incidences d'un tel projet de charte. Le comité appelle également à une autre action relative à un rassemblement des républicains pour constituer un pôle le plus large possible pour une véritable alternative démocratique autour d'un projet de société réaliste, où les perspectives seront clairement dessinées.

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