Pour connaître les sensations et les curiosités viennoises, il faut s'engoufrer dans la ville et beaucoup de voyageurs n'hésitent pas à faire une virée au fin fond de la capitale autrichienne. Après avoir emmené dès 5h 15 les partants pour Vienne, capitale de l'Autriche, résidant dans les hameaux de Ramsau, Schönau et Königssee, ceux des banlieues de la ville l'ayant été par un minicar, le bus de l'agence Schwaiger quitte Berchtesgaden, à l'extrême sud de l'Allemagne, à 5h35. Evidemment, les voyageurs avaient la veille, ou même avant, acheté leur billet moyennant 39 euros. Comme à l'accoutumée, le bus est à l'heure, mieux à la minute près. Il est plein à craquer. Il passe par Salzbourg, puis prend l'autoroute. Les villes et les villages - Einsteyr, Eins Vannal, Melk, St Polten et bien d'autres encore - sont annoncés par le micro, qui en donne des informations entrecoupées, à chaque fois, de musique classique. Notre attention est attirée à chaque fois par le speaker nous invitant à regarder à gauche ou à droite de la route pour admirer une curiosité, un château au milieu d'une forêt dense, sur un monticule ou quelque chose d'autre. Vers 10h, nous arrivons à Vienne. Le bus nous dépose près de l'entrée du grandiose Schönbrunn, le chauffeur nous donnant rendez-vous à 11h 30 au même endroit. Schönbrunn, la belle fontaine ! Ainsi s'appelle ce palais impérial. A l'origine, l'empereur Mathias découvrit, vers 1619, une source d'eau limpide et c'est parti pour le château, la grande galerie, le grand salon de Rosa, le Salon jaune, le Salon de l'impératrice, puis avec le temps, les jardins de plaisance, la Fontaine aux naïades, la Gloriette... L'empereur François Joseph Ier travailla dans le château de Schönbrunn jusqu'à sa mort en 1916. A notre arrivée, déjà un monde fou s'y trouvait. De la pluie, les visiteurs n'ont cure. Chacun son appareil photo ou sa caméra ou les deux à la fois et en avant ! Sur dix personnes, huit au moins sont des Japonais. La cour est pleine de gens ; quant à l'entrée du palais, elle est archicomble. Ici, on vend le billet d'entrée aux appartements du palais impérial pour 18 euros. Plusieurs guichets sont ouverts, mais les files interminables. Comme l'entrée principale donnant sur la cour, celle du palais est flanquée de boutiques et de kiosques vous proposant un large éventail de souvenirs à vous donner l'embarras du choix. Valses ! A l'heure prévue, nous remontons dans le bus et en route vers le 2e arrondissement, ou le Prater, où se trouve le parc d'attractions, surtout la Grande Roue, emblème de Vienne. Il y a tout : les balançoires, les grands 8, les stands de tir, les trains fantômes, etc. Et vas-y que je te pousse ! Nous apprenons que la grande roue a été construite en 1896. Elle sera détruite à la fin de la Seconde Guerre mondiale, puis reconstruite deux ans après. Elle pèse 430,5 t, le point le plus haut en est à 64,75 m. Trois heures après, le bus est au rendez-vous, deux couples de Russes tardent à le rejoindre. Il a fallu que le chauffeur aille les chercher dans le labyrinthe du parc. Enfin, les voilà, ils s'en sont donné à cœur joie, nous diront-ils. Le bus nous promène de nouveau à travers la ville. Voilà l'imposante statue de Goethe, nonchalamment assis, une impressionnante cathédrale, le Parlement, une autre cathédrale, où le baroque primitif le dispute au néo-baroque... Puis, on redescend près de la place Maria-Thérésa, une très haute statue, qu'entourent deux belles bâtisses presque identiques, le musée d'histoire de l'art et celui d'histoire naturelle. Mais venus spécialement pour s'en mettre plein les yeux, si, pouvant, pécuniairement parlant, se le permettre, certains y pénètrent, beaucoup de voyageurs profitent de cette halte pour s'engouffrer dans la ville en quête de viennoiserie, de quelque sensation ou curiosité ou carrément quelque aventure galante, en ayant en mémoire les fameuses valses viennoises ! En quittant Vienne en direction de Salzbourg, nous admirons du bus le Centre international de Vienne, où se trouvent diverses institutions relevant de l'ONU, puis la tour du Danube, de plus de 250 m, au niveau du 150e m où se trouvent un restaurant et un café auxquels on accède par ascenseur. Nous prenons l'ancienne route, celle longeant le Danube. Des bateaux-mouches et autres cargos le sillonnent. Que de vignobles sur les versants abrupts ! Puis à nouveau, c'est l'autoroute...