Les automobilistes se rendant à la gare routière du Caroubier, pour accompagner ou attendre leur famille, s'acquittent des frais de stationnement pour assurer, espèrent-ils, un minimum de sécurité à leur voiture. Or, ce n'est pas le cas. A vrai dire, c'est une prestation, d'ailleurs peu raisonnable, qu'il convient de limiter uniquement à la rentabilisation de l'espace. Du reste, la contradiction est de taille, si l'on en croit la précision de rappel imprimée au verso du ticket : « Attention ! Ce ticket donne droit uniquement au stationnement. Il ne constitue nullement un droit de garde du véhicule, de ses accessoires ou des objets laissés à l'intérieur. La société décline toute responsabilité dans les cas de vol, dommage, accident, incendie ou effraction constatés sur les lieux de stationnement ». Alors que tout éventuel préjudice mérite une réparation, la société d'exploitation de la gare routière d'Alger, en l'occurrence Sogral, s'offre ainsi le privilège de ne rien devoir à ses clients, en dépit du tarif forfaitaire de 40 DA payé à l'avance et rubis sur ongle. En fin de compte, avec cette formule, la Sogral en tire une marge royale sans pour autant monnayer le service de surveillance. C'est à se demander à quoi sert cette main-d'œuvre pléthorique qui gravite autour du parking.