Erigée sur le plateau de Aïn El Bey, non loin de la cité des Quatre chemins et de la route menant vers la nouvelle ville Ali Mendjeli, l'école privée Ramsys school, sise à la rue Kadri Brahim, demeure le seul établissement scolaire officiellement agréé dans la wilaya de Constantine par décision du ministère de l'Education en date du 8 juin 2005, suivant la nouvelle réglementation en vigueur. Son gérant Noureddine Ramoul, architecte de formation et enseignant à l'Institut d'architecture et d'urbanisme de l'université de Constantine, avoue avoir réussi à relever un véritable défi. « L'idée que j'ai décidée de concrétiser, il y a deux années, remonte à mon séjour en Angleterre, où j'ai fait l'apprentissage de la langue dans une petite école dans la ville de Chester. » Conçue suivant un modèle qui rompt avec le cadre classique des écoles algériennes, l'établissement, qui n'est autre qu'une villa à trois niveaux, offre aux visiteurs une ambiance familiale agréable et toutes les commodités domestiques qui font souvent défaut dans les actuelles infrastructures. « J'ai beaucoup insisté pour le changement de l'espace. La création d'un espace familial favorisera le remodelage des façons de penser des élèves. » Pour le gérant, l'élève devra se sentir chez lui et ne jamais se considérer comme prisonnier. La matérialisation du projet nécessitera un effort financier colossal surtout que les banques ont refusé de soutenir l'idée. Ne voulant pas abandonner pareille aventure, Noureddine Ramoul compte surtout sur l'apport familial ainsi que sur l'aide de certains amis. Le côté architectural de l'école demeure assez original, surtout qu'en sus des salles de cours et des laboratoires, les élèves bénéficieront d'une bibliothèque, d'une salle d'Internet et même d'un lieu de distraction. Assurant l'enseignement à environ 80 élèves répartis sur quatre classes, dont une pour la neuvième année fondamentale et trois pour le cycle secondaire dans la filière scientifique, l'école comptera, dans une première étape, sur les services de 25 enseignants motivés aux compétences avérées et qui devront bénéficier d'une dérogation de la part de la direction de l'éducation. « Ces enseignants veulent bien prouver leurs aptitudes à travers cette nouvelle expérience et montrer qu'ils ont beaucoup de choses à donner, pourvu qu'ils trouvent une juste reconnaissance pour leurs efforts », dira M. Ramoul. L'école n'a pas connu de vacances. Parallèlement aux travaux de finition engagés tambour battant, six conseils pédagogiques ont été déjà tenus pour préparer les programmes et les objectifs. L'établissement projette de réaliser de bons résultats aux examens du BEF et du baccalauréat en offrant tous les supports pédagogiques ainsi que des heures de soutien à tous les élèves. L'école propose des tarifs annuels incluant la demi- pension variant entre 130 000 DA pour les classes de terminale, 120 000 pour celles de 1re et 2e année secondaire et 110 000DA pour la 9e année fondamentale. « Nous œuvrons pour assurer une bonne formation à nos élèves et nous ne ménagerons aucun effort pour les aider à affronter toutes les épreuves, car leur réussite dans la vie n'a pas de prix », conclura M. Ramoul.