Les usagers de la route d'Aboudid reliant le chef-lieu communal d'Aït Aggouacha à la ville de Larbâa Nath Irathen ne décolèrent pas. Les transporteurs n'en peuvent plus de slalomer entre les nids-de-poule et les rétrécissements de ce chemin communal long de 4 km. « Qu'attendent les autorités pour réhabiliter cette route ? », lance, amer, un transporteur. « Cet hiver, il est à craindre que cette piste ne se dégrade un peu plus, et nous serons contraints de l'éviter. Nous nous rabattrons sur la RN 15, au risque de ne plus pouvoir desservir la cité d'Aboudid », explique ce chauffeur, exprimant le dilemme dans lequel se retrouve la corporation des transporteurs. Du côté des particuliers, c'est les mêmes crainte et appréhension. Tous préfèrent « gagner la ville de Larbâa Nath Irathen par la route nationale », bien que celle-ci soit plus longue (8 km). Pour l'automobiliste empruntant le route d'Aboudid, il est aisé de se rendre compte de son impraticabilité : inexistence de caniveaux pour le drainage des eaux de pluie, des dizaines de crevasses jonchent la chaussée, quant au bitume, seules quelques parcelles subsistent encore. « Avec l'arrivée des pluies, nous craignons les affaissements, vu la raideur des flancs de la route », nous dit un résident du chef-lieu d'Aït Aggouacha. « Il faut mettre un terme au rafistolage », dénonce-t-on dans la localité.