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Meeting quelque peu chahuté à Tizi Ouzou
Bouteflika élude la crise de Kabylie
Publié dans El Watan le 20 - 09 - 2005

Bouteflika chahuté au stade. Un programme de visite totalement chamboulé à la dernière minute. Un service d'ordre dépassé. Zerhouni en colère contre les responsables locaux. Tels sont les ingrédients de la première visite officielle du président de la République à Tizi Ouzou, depuis son arrivée au pouvoir en 1999. Ceux qui avaient cru que la Kabylie allait accueillir Abdelaziz Bouteflika avec des fleurs doivent se mordre les doigts.
Qu'a-t-il ramené avec lui ? Rien ou presque. Dans un discours de près de 40 minutes, le Président n'a pas dit un seul mot pour marquer la réconciliation entre cette région meurtrie et le pouvoir central. S'il a, à plusieurs reprises, évoqué la crise de Kabylie, ce n'était que pour accuser, implicitement, les citoyens de la région d'avoir, par leur comportement, retardé considérablement le développement local. Il était 11h20 lorsque le Président, d'un pas mal assuré, accède à la tribune officielle. C'est le moment que choisit un groupe de jeunes, étudiants pour la plupart, pour forcer l'entrée principale du stade et prendre place à côté de la tribune du Président. Les policiers en faction devant le stade n'ont pas réussi à stopper ces jeunes décidés à ne pas donner l'image d'une Kabylie totalement acquise. Seul sur l'estrade aménagée à l'occasion, Bouteflika s'avance devant le micro et entame son discours, mais à côté, les jeunes ne cessent de crier « Pouvoir assassin, Ulac smah ulac, Imazighen ». Une partie des gradins du stade, laissée vide par mesure de sécurité, est ainsi prise d'assaut par ces jeunes qui feront presque le tour des gradins pour chahuter le Président et tous ceux qui ont été ramenés pour l'applaudir. Au niveau du grand virage, des banderoles faisant l'éloge de la charte et du Président sont brûlées. Arrivés au niveau des gradins faisant face à la tribune présidentielle, où avait pris place des élèves des zaouïas et des enfants habillés en rouge, le groupe de jeunes est « pris en charge » par des policiers en civil. Imperturbable, le Président continue à discourir sur son projet de charte. Ses partisans et certains rabatteurs tentent de faire réveiller l'assistance assise sur le terrain du 1er Novembre pour scander des slogans favorables au Président et camoufler ainsi les cris de « Pouvoir assassin ». Une partie de l'assistance se réveille peu à peu. Une assistance composée principalement de citoyens venus de Bouira et de Boumerdès.
La crise de kabylie ignorée
Beaucoup s'attendaient à ce que Bouteflika profite de son déplacement à Tizi Ouzou pour tenter de se réconcilier avec la région, en annonçant certaines décisions par rapport à la crise qu'à traversée la Kabylie depuis 2001. Il n'en fut rien. Bouteflika s'est contenté de dire qu'il est « l'invité de Krim Belkacem, du colonel Amirouche... », en citant près d'une dizaine de noms de martyrs de la région. A l'entendre parler, l'Algérie serait menacée dans son unité. Il évoquera l'unité du pays à chaque fois qu'il évoque la Kabylie. Pour lui, il n'y a pas un seul Algérien qui ne se soucie pas de la Kabylie, « le cœur palpitant de l'Algérie », tout en se disant porteur d'une « lettre de réconciliation entre les enfants de ce pays ». Pour lui, la crise vécue par la région se résume au retard dans le développement. « Ces trois dernières années, vous avez pris du retard par rapport aux autres. L'argent existe, les hommes existent, il faut de la volonté et du travail pour rattraper ce retard », dira-t-il avant d'affirmer que le « le pays ne se construit pas par les cris, par les perturbateurs ». Abordant la question de tamazight, Bouteflika répétera ce qu'il a toujours dit sur cette question. « Nous sommes tous des Amazighs », une phrase qu'il répétera plusieurs fois, avant d'affirmer que tamazight n'est pas l'apanage d'un parti, d'un groupe ou d'un citoyen. Il se jettera des fleurs en évoquant la décision de rendre tamazight langue nationale, en disant qu'avant lui personne ne voulait reconnaître cette langue. Mais il n'en dira pas plus. Il n'a rien dit sur la plateforme d'El Kseur, objet de négociation entre les archs et le chef du gouvernement. Il n'a rien dit sur l'officialisation de tamazight. Il n'a rien dit sur les victimes du printemps noir. Il n'a rien dit sur les familles des 125 morts de Kabylie, mais il n'a pas oublié les familles des terroristes. Il a parlé des milliards disponibles pour que la région rattrape son retard. Finalement, Bouteflika est venu à Tizi Ouzou uniquement pour défendre son projet de paix proposé aux terroristes. Il termine son discours, qu'il a prononcé en arabe et en français, en saluant l'assistance, sous les applaudissements des officiels et d'une poignée de partisans. Quelques instants après avoir quitté le stade du 1re Novembre, on apprend que le programme de la visite a été chamboulé. Craignant des débordements, les services de la Présidence ont préféré annuler la visite du Président à l'université Mouloud Mammeri, où l'attendait de pied ferme un grand nombre d'étudiants et aussi l'inauguration du pont du carrefour du 20 Avril (inauguré déjà par Amar Ghoul), à quelques mètres de l'université. Le Président s'est rendu en milieu d'après-midi au barrage de Taksebt, avant d'inaugurer la rocade inachevée et d'inspecter le projet de la voie ferrée.


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