La densification des logements collectifs (LSP) dans la très populeuse cité des 1109 Logements de la ville de Chelghoum Laïd a soulevé moult réactions, voire un chapelet de récriminations parmi les locataires qui voient d'un mauvais œil la surexploitation des parcelles censées servir d'aires de jeu et d'espaces verts. Les résidents du quartier, notamment ceux qui sont directement concernés par l'implantation de chantiers LSP contigus à leurs habitations, sont en train de lancer un pavé dans la mare en découlant frontalement avec les entreprises de réalisation, allant jusqu'à leur interdire d'entreposer les matériaux de construction dans les terrains d'assiette affectés à l'implantation de logements collectifs. Les réticences, pour ne pas dire l'hostilité des citadins vis-à-vis de l'urbanisation massive dans l'enceinte de la cité des 1109 Logements, ont pris des contours autrement plus belliqueux pouvant compromettre ou du moins ralentir la dynamique du programme élaboré par l'OPGI, en l'occurrence. Criant à la « ghettoïsation » de leur cité et à ce qu'ils considèrent comme une indue-expropriation de poches foncières, les plaignants ne comptent pas baisser les bras d'autant plus, que les dispositions du décret exécutif 99-242 les confortent dans leur désiderata. En réaction aux irrédentismes affichés, l'OPGI, par la voix de son premier responsable, se défend d'avoir enfreins les règles régissant l'urbanisme, la construction et l'aménagement ou d'avoir piétiné les plates-bandes de ses locataires. A plus forte raison, le dossier LSP en question ne souffre aucune contestation sur le plan juridico-législatif comme en témoignent l'acquisition du permis de construire et du certificat de l'urbanisme. L'OPGI ne fait à son tour qu'appliquer dans toute son étendue le décret ministériel 91-175 du 28 mai 1991 définissant les règles générales de construction et d'urbanisme, affirmera son directeur général, Dorbhan Benalel. Et de considérer que les gesticulations et les réticences jusque-là dressées par les détracteurs du projet d'implantation de LSP sur des poches résiduelles, ne constituent qu'une petite tempête dans un verre d'eau qui ne pourra en aucun cas remettre en cause le programme initié. Argument étayé, on ne peut mieux, par un membre de l'exécutif communal qui nous confirmera stricto sensu que l'OPGI a établi un plan d'aménagement actualisé pour chaque site concerné à l'intérieur du périmètre de la Zone d'habitation urbaine nouvelle (ZHUN) et que les surfaces de terrain tant décriés lui ont été transférées gratuitement. Pourtant, entre les doléances et l'impératif de concrétisation du programme de densification du LSP, dont 150 unités sont d'ores et déjà mises en route, alors que 80 autres sont sur le point d'être lancées, se profile la lancinante question des vrais prédateurs du foncier ; ceux-là mêmes qui ont morcelé et démembré les moindres parcelles sans pour autant qu'ils aient été inquiétés.