La nouvelle cité Zeghdoud, située à la périphérie de la ville de Tigzirt, offre le visage d'une cité-dortoir dénuée de toute infrastructure de base. Elle abrite plusieurs milliers de citoyens. L'on recense près de 400 logements, construits par l'OPGI et l'EPLF. L'aménagement des artères, des espaces verts et d'autres commodités sont inscrits dans les projets de construction, mais à ce jour, la cité se trouve amputée de ces éléments de base. Les différents comités de quartier ont à maintes reprises soulevé ces problèmes aux autorités, mais près d'une décennie après la construction de la cité, les choses n'ont pas évolué. Des voies impraticables, absence d'éclairage public, réseau d'assainissement débordé... Les rares parcelles où l'on a prévu la réalisation d'espaces verts ont été squattées par certains locataires pour faire du jardinage. En l'absence d'aires de jeu, les enfants jouent dans les ruelles poussiéreuses et pleines de gravats. Brahim, un résident de la cité, nous dit : « Des travaux de viabilisation ont été attribués par la DLEP à une entreprise en vue de les réaliser. Par la suite, les mêmes travaux ont été confiés à l'OPGI, mais plus de 3 ans après, c'est le statu quo ». Seule note positive dans cet endroit laissé à l'abandon, ce sont ces groupes de jeunes qui s'affairent à planter des arbres aux quatre coins de la cité. « Les comités du quartier organisent cette opération chaque année », nous explique Brahim. Il attire notre attention sur des immeubles en chantier à l'interieur de la cité et qui sont à l'arrêt depuis des années.
