De par sa situation géographique privilégiée qui la met à 8 km à l'ouest de Bouira et son statut de chef-lieu de commune qu'elle a obtenu en 1984 grâce à ce nouveau découpage administratif, Aïn El Hadjar mériterait une situation meilleure que l'actuelle. D'abord, celle-ci se traduit tristement dans ses rues lesquelles sont, depuis une semaine, privées d'éclairage public. Contacté à ce propos, le vice-président explique ce fait par une surcharge de tension que le poste de transformateur, fait pour 20 KV, ne peut supporter. La solution ? Installer deux postes de transformateur pour équilibrer la charge. Les résultats sont plus que médiocres. Pendant deux ou trois nuits, l'éclairage fonctionne. Et puis rebelotte : les rues du village replongent dans l'obscurité. Ce n'était donc pas une question de surcharge ? La situation est tout aussi préoccupante concernant le transport scolaire. Il n'y a qu'un véhicule de 18 places dans une commune de 10 fractions qui nécessitent le transport scolaire, selon un autre responsable de cette APC. Que faire alors ? Au lieu de procéder par roulement (chaque semaine, par exemple, le véhicule assurera le transport scolaire pour une de ces fractions), le P/APC préfère attacher ce fourgon aux services de l'administration et celle qui en profite le plus, c'est la wilaya. « On nous le confisque souvent pour une semaine et plus », déclarait un travailleur l'été dernier, il a été réquisitionné pendant 15 jours avec son chauffeur pour le transport des enfants partis en colonie de vacances à Annaba. Question toute simple : un élu est-il au service de sa commune ou au service des collectivités locales ?