Pour le compte de cette rentrée 2005-2006, une passerelle a été jetée entre le système éducatif et le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels. Elle est le fruit de la signature de l'arrêté interministériel n° 54 du 4 juin 2005 fixant les modalités de préorientation du système éducatif vers la formation et l'enseignement professionnels. Une première qui profite à quelques wilayas pilotes, dont celle de Constantine. Dans ce moule, les structures habilitées ont enregistré à ce jour, dans les différents cursus proposés, 4286 élèves, dont 244 concernés par l'enseignement professionnel où, contrairement au secteur de la formation et l'apprentissage, l'offre est limitée à 144 places pédagogiques pour la seule wilaya de Constantine, sachant que sur l'ensemble du territoire national l'offre globale est de 936 postes affectés aux Instituts nationaux supérieurs de formation professionnelle (INSFP), dotés du label d'instituts pilotes où les rouages de ce nouveau dispositif seront soumis à l'exercice et aux dures réalités du terrain. Dans le cas de figure de la wilaya de Constantine où la demande s'est avérée supérieure à l'offre concernant ce créneau particulier « une commission présidée par le responsable du secteur est à pied d'œuvre pour procéder au classement des candidats conformément aux spécialités choisies et selon les critères des critères bien précis, mais la sélection des candidats se fera en bout de course au niveau des INSFP concernés », a indiqué Hocine Boussalia, chef de service du suivi des établissements à la DFEP. Dans ce contexte, souligne ce dernier, la priorité sera donnée aux élèves de 9e AF admis en 1re AS scientifique ou technique. Viennent ensuite les élèves issus de la 1re AS, dans les mêmes séries, et qui formulent le souhait d'être réorientés vers l'enseignement professionnel. En dernier ressort, la porte est également entrouverte aux élèves exclus de la 1re AS technique ou scientifique. Des études sanctionnées par un Brevet d'enseignement professionnel 1 (BEP 1) un diplôme qualifiant ouvrant l'accès, selon la tutelle, au monde du travail. Le cursus de formation comprend 60% d'enseignement pratique, 40% de théorie et 36 heures d'activités en entreprise. « Pour les plus motivés, la possibilité leur sera offerte de suivre deux années d'étude supplémentaire sanctionnées par un BEP 2 avec une troisième opportunité d'accéder au diplôme de technicien supérieur au prix d'une autre année de labeur », précise le DFEP.