La qualification en Ligue arabe des champions, lundi, face à El Merrikh pourrait avoir des retombées bénéfiques sur le moral de la bande à Nouzaret, notamment en championnat où le doyen des clubs algériens a connu un début calamiteux. En trois matches, les coéquipiers de Daham ont gagné un seul contre deux défaites. « A Oran, nous avons gagné en optant pour un système défensif qui n'est pas propre à ma philosophie. Par contre, à Blida nous avons été victimes d'un guet-apens », dira le coach Nouzaret lors de la conférence de presse qui a suivi la rencontre contre El Merrikh en réponse à une question d'un confrère qui cherchait à connaître les raisons de ce début difficile du Mouloudia. Dans la foulée, Nouzaret affirme : « Le MCA n'est pas une grande équipe. Il lui faut du temps pour améliorer son jeu. » « Le match contre El Merrikh est un match supplémentaire qui va nous permettre de gagner en expérience et en confiance, mais aussi pour perfectionner notre jeu collectif », a-t-il ajouté, car la Ligue arabe n'est pas un objectif majeur selon lui. Des satisfactions ? Le premier responsable à la barre technique estime que la plus grande satisfaction est l'esprit de groupe affiché durant le match, mais aussi le rendement de certains joueurs qui ont fait leur baptême du feu, à l'image de Largot et Bouguèche, auteurs d'une partie honorable. L'incorporation de ces deux éléments était dictée par des exigences purement tactique afin de donner plus de solutions au compartiment offensif et le coach s'est montré à la fin très satisfait de leur rendement. Toutefois, l'absence d'un meneur de jeu s'est fait nettement ressentir depuis le début du championnat pour animer et orienter le jeu de l'équipe. Nouzaret qui reconnaît l'absence d'un meneur de jeu ne veut pas en faire une fixation et affirme que beaucoup de clubs européens ne disposent pas d'un meneur de jeu créateur sans que cela ne les prive de collectionner les victoires et décrocher des titres. « Il est vrai le MCA ne dispose pas d'un meneur de jeu, mais on peut compenser cette défaillance par notre système de jeu en 4-4-2 », dira-t-il en substance. Nouzaret est en train de révolutionner le jeu de l'équipe mouloudéenne et surtout chambouler l'effectif car, comme il le déclare ouvertement : « Je ne fais pas jouer les joueurs pour leur carte de visite. » La déclaration vise sans doute certains joueurs clés, dont Fayçal Badji. Une lourde responsabilité pour le coach mouloudéen bien qu'il semble décidé à aller jusqu'au bout de ses convictions et de sa philosophie. Cependant, seuls les résultats peuvent lui donner raison et cela doit commencer d'abord par les matches en retard contre les deux clubs des Hauts-Plateaux, le CABBA et l'ESS.