En signe de protestation contre les fortes nuisances générées par la prolifération de dépôts de ciment et de briques, le tout assorti d'un ballet permanent de camions de gros tonnage qui les approvisionnent, une pâtisserie très appréciée pour la qualité de ses gâteaux et autres friandises risque de mettre la clé sous le paillasson et se reconvertir à un autre créneau. Située sur le plateau dit El Fedj, à Aïn El Bey, en aval de la cité pavillonnaire Ahmed Betchine et à mi-chemin d'un boulevard abritant des dizaines de commerces dont une boulangerie, des cafés et des magasins d'alimentation générale, cette pâtisserie se retrouve bon gré mal gré au centre d'un véritable foyer de nuisances, à l'instar des boutiques mitoyennes qui proposent des denrées alimentaires, tout autant exposées à la nocivité du ciment et de ses dérivés. Toutes les parades mises en œuvre se sont avérées vaines. Impossible, nous dit-on, d'endiguer cette pollution et de préserver les produits de cette poussière qui s'infiltre insidieusement à l'intérieur des locaux et des habitations. Gagné par le découragement, le gérant de la pâtisserie exprime, à qui veut l'entendre, son ras-le-bol face à la léthargie affichée par les services compétents pour mettre rapidement de l'ordre dans cette partie du plateau de Aïn El Bey où, semble-t-il, tous les textes réglementaires, notamment ceux qui régissent les commerces générateurs de nuisances, sont battus en brèche par l'instauration de pratiques qui portent gravement atteinte au cadre de vie et à la santé des riverains.