Mardi dernier, l'on a officiellement inauguré l'ouverture de la formation professionnelle pour l'année 2005/2006. Dans l'enceinte de l'Institut de formation professionnelle de Didouche Mourad, plus de 1000 stagiaires attendaient le moment pour accéder dans les salles de cours. Les rouages de l'immense mécanique que représentent la formation, l'emploi, les administrations, les entreprises... étaient au centre des discussions. Rares sont en effet les occasions pour les jeunes exclus du système scolaire ou orientés vers un métier, de trouver rassemblé l'ensemble des partenaires en un même lieu. Représentant du ministre de la Formation professionnelle, wali, membres de l'exécutif de wilaya, élus du peuple, tous étaient là. Malgré les moyens mis à sa disposition, le secteur était véritablement sinistré. Rien n'a été fait en matière d'enquête sur le terrain auprès des institutions, des organismes publics et des entreprises, pour écouter les propos de ceux qui déterminent leurs besoins dans le domaine des métiers recherchés. Bien que la formation professionnelle appelle à une réforme en profondeur, l'on s'est limité à faire dans la routine. Incompétence aidant, l'on n'a pas pu imaginer des solutions à l'effet d'initier d'autres comportements, de susciter de nouvelles mécaniques, de stimuler et de favoriser les initiatives locales, d'identifier les besoins qui partent des réalités du terrain et d'éviter la saturation des créneaux de formation. Confinés dans un quotidien, l'encadrement de la formation professionnelle à Annaba a préféré faire dans le dilettantisme. Le contact direct avec les acteurs de l'emploi, dont les avis auraient pu être précieux en matière d'orientation pédagogique de la formation professionnelle, n'a pas eu lieu. Le contraire aurait pu permettre aux structures compétentes de la wilaya d'envisager la réalisation du premier pôle de la formation professionnelle en Algérie, à l'image de celui universitaire réalisé à El Bouni.