Se projet d'ordonnance portant loi de finances complémentaire pour 2005 a été adopté hier par les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN). A cette occasion, le ministre des Finances, Mourad Medelci, a souligné que cette loi est destinée essentiellement à « financer le programme complémentaire de soutien à la croissance pour la période 2005-2009, doté de 55 milliards de dollars ». Le ministre dira aussi que la loi de finances complémentaire, dotée de 1157,5 milliards de dinars, « consacre la plus grande partie au budget d'équipement » qui a connu, notons-le, une relèvement de 41% par rapport à la loi de finances initiale. Elaborée sur la base d'un baril à 19 dollars, une inflation de 3,5%, une croissance de 5,4% et un solde budgétaire déficitaire de -12,7%, la loi de finances complémentaire prévoit en effet que le budget d'équipement pour 2005 passe de 750 à 1057,7 milliards de dinars, tandis que le budget de fonctionnement n'a connu qu'une légère augmentation de 4,61%, passant de 1200 à 1255,27 milliards de dinars. Par secteur d'activité, ce sont les secteurs des transports et des travaux publics qui accaparent la part du lion avec 37% du budget, suivis de l'agriculture et de l'hydraulique (20%), de l'habitat et de l'amélioration du cadre de vie (17%), et du secteur de l'éducation et la formation (10%). Le ministre des Finances a, par ailleurs, indiqué que cette loi vient renforcer les efforts visant à « maîtriser le commerce extérieur », et ce, à travers la nouvelle disposition sommant les importateurs de se constituer en une SARL dotée d'un capital de 20 millions de dinars. Cette disposition, qui ne concerne pas les industriels et les artisans importateurs de matières premières, explique le ministre, devrait décourager les importateurs de produits superflus destinés à la revente en l'état, d'autant plus qu'une taxe à l'importation a été également instaurée. Le projet adopté prévoit, par ailleurs, des mesures particulières qui concernent notamment le dédouanement par les particuliers des véhicules de tourisme usagés et l'importation des vins. Notons enfin que les dépenses de l'année 2005 augmentent de 18,61% à 2312,98 milliards de dinars contre 1950 milliards en début d'exercice, alors que l'augmentation des recettes, qui passent à 1639,76 milliards de dinars, est négligeable (+0,24%).