En matière de transport, Chelghoum Laïd, qui compte pas moins de 85 000 habitants, est carrément à côté de la plaque. La grande tension qui caractérise ce segment d'activités vital, depuis plusieurs années, n'a pas inspiré les responsables concernés de dresser un état des lieux conséquent et revoir la copie d'un secteur longtemps marqué par de multiples dysfonctionnements et des carences manifestes qui n'ont pas manqué d'engendrer de notables perturbations, s'agissant de la prise en charge convenable d'une demande qui va crescendo. L'illustration la plus édifiante concernant la défection du transport en est donnée par le flux impressionnant de voyageurs qui, chaque matin, sont contraints de s'agglutiner au niveau des relais et des quais servant de stations pour dégoter une place dans les bus et les cars en partance pour Sétif, Mila et Constantine. Cette dernière destination, selon des statistiques concordantes, constitue le cap pour près de 2000 usagers (entre étudiants, fonctionnaires et voyageurs) qui s'y rendent chaque jour pour quêter à leurs obligations respectives. Les désagréments rencontrés ne sont pas hélas réductibles aux tracasseries récurrentes qui consistent à accomplir une certaine gymnastique et jouer des épaules pour embarquer dans l'autocar ou le fourgon qui pointe, au risque d'arriver en retard sur les lieux du travail ou rater un rendez-vous important ; il faut en plus poireauter de longs moments avant l'arrivée hypothétique du moyen de locomotion au niveau des arrêts qui ne disposent même pas d'abribus. Les dessertes vers le chef-lieu de wilaya où se rendent quotidiennement de dizaines de travailleurs, tout comme Aïn Melouk, Tadjenanet, M'chira et Ouled Khelouf que rallient tous les jours de nombreux enseignants, enregistrent de leur côté les mêmes péripéties et défaillances eu égard au large mouvement des usagers. Même topo pour ce qui est des voyageurs qui empruntent la RN100, Chelghoum Laïd-Ferdjioua, dans les deux sens s'entend. En effet, nous avons constaté que cet axe connaît un engouement sans pareille, au point où les bousculades et les piétinements sont monnaie courante, en dépit d'une flottille extraordinaire de J9 et J5. A en croire certains témoignages, beaucoup d'investisseurs possédant des véhicules appropriés ont introduit des dossiers pour l'exploitation et le renforcement de ces lignes, mais attendent toujours l'octroi du certificat de qualification par les services compétents. Si tel est le cas, ces lourdeurs administratives, est-il besoin de le rappeler, ne plaident pas pour une rapide solution qui délivrerait de ce calvaire pesant des milliers de travailleurs et étudiants.