C'est enfin officiel. Les brigades mixtes des services du commerce et de la direction des enquêtes économiques et du contrôle de la qualité viennent de commencer à sillonner les marchés de la wilaya de Ouargla afin de mieux cerner les défaillance de l'hygiène et de la qualité des produits mis en vente durant le mois sacré. Le programme d'inspection sur le terrain se focalisera sur la vérification de la fraîcheur des produits sensibles et périssables très demandés durant cette période de l'année, comprendre par cela les viandes, les produits laitiers etc. L'autre axe important est la lutte contre les modifications occasionnelles des activités commerciales notamment la vente de viandes congelées et les pâtisseries orientales. Il est à souligner à ce propos que malgré les déclarations officielles des différents services communaux quant à la non délivrance de permis d'ouverture de ce type de commerce, la prolifération habituelle de vendeurs ou confectionneurs de zlabia et qalb ellouz, ainsi que les préparateurs de viande hachée est remarquée comme chaque année. C'est à se demander si le contrôle promis par les P/APC à la veille du Ramadhan a été réellement effectué. La lutte contre la commercialisation de produits sans étiquetage ou à l'étiquetage non conforme constitue une autre cible du contrôle qui ciblera également les produits frais vendus en dehors de la chaîne de froid. L'intervention des services de la répression des fraudes touchera également un volet très nuisible à la santé publique, à savoir l'exposition et la vente de différents produits souvent sans emballage et à même le sol. Un phénomène en augmentation à travers les marchés de la wilaya qu'ils soient réglementaires ou sauvages avec une recrudescence du commerce illicite au niveau des grandes artères des villes, notamment OuarglaTouggourt et Hassi Messaoud. A remarquer cette année aussi une multiplication des préparateurs de boureks. Des apprentis sorciers avec des tables garnies de différents ingrédients de farces et de réchauds qui ont investis la rue et qui attirent de plus en plus de consommateurs même si les mouches et les poussières ambiantes sont là pour recommander la prudence. Cette dernière n'est donc pas au rendez-vous et les appels des services de contrôle à punir les commerces non conformes aux règles fondamentales d'hygiène et de salubrité par l'abstention ne portent pas. C'est à se demander si nos concitoyens ont acquis une immunité aux microbes, vu l'insalubrité chronique des villes ou commerces, gargotes et cafés jouxtent les bennes à ordures et les regards d'égouts béants et débordant depuis le début du Ramadhan alors que les campagnes de sensibilisation vont bon train !