Le littoral de la wilaya de Chlef, qui s'étend sur 120 km, est resté totalement vierge sur tous les plans. De Beni Haoua jusqu'à Decheria, en passant par Oued Goussine et El Marsa, il n'y a que la forêt et la mer qui dominent le rivage. Point de projets ou d'aménagements destructeurs, ni de sources de pollution pour le moment. Le seul chantier lancé concerne des ouvrages de promotion immobilière et de services à vocation touristique au niveau de la façade maritime de Ténès. Les 10 Zones d'expansion touristique (ZET) que compte la wilaya demeurent toujours à l'état naturel. « Ce n'est pas faute de projets, mais par souci de les protéger des pseudo-investisseurs », a indiqué le wali de Chlef. D'ailleurs, à l'issue de la visite effectuée hier et au cours de laquelle il a parcouru tout le littoral, le ministre du Tourisme, Mohamed-Seghir Kara, n'a pas caché sa satisfaction et a loué les efforts consentis par les autorités locales pour la sauvegarde de cet espace stratégique. « Je suis optimiste quant aux perspectives du développement de cette partie du littoral national, qui a pu échapper à la clochardisation et à toutes sortes d'agressions, contrairement aux autres régions côtières du pays. C'est un atout pour les aménageurs et les responsables chargés de la conception des structures d'accueil et de l'aménagement de cette bande côtière », a souligné Mohamed-Seghir Kara. Il a particulièrement insisté sur le respect des critères de choix des investisseurs et la mise en œuvre de projets répondant aux normes internationales. Il a par ailleurs annoncé que des actions seront engagées par son département pour récupérer les terres détournées de leur vocation au niveau des ZET de tout le littoral du pays. On retiendra que 15 projets totalisant 2169 lits ont été agréés par les services du CALPI de Chlef en attendant la finalisation du plan d'aménagement touristique par le ministère concerné. Le plus gros de ces infrastructures est prévu au niveau de la ZET de Mainis, à l'ouest de Ténès.