Dans la nuit de lundi à mardi dernier, la station thermale de Béni Haroun, située en contrebas de la RN27, reliant Constantine à Jijel, a été sauvagement saccagée par des énergumènes, qui ont causé des dégâts considérables à l'installation, indiquent des sources locales. Cette expédition punitive nocturne s'est soldée par la dégradation totale et la mise à feu de l'ensemble de la literie et de tous les articles et matériels électroménagers se trouvant dans les salles de restauration, du cafétéria et des chambres. Des témoins oculaires, commentant l'impact des flammes sur les murs de l'enceinte, affirment que «des dizaines de pneus ont été introduits et incendiés à l'intérieur de l'infrastructure, alors que même les portes de renforcement métalliques ont été emportées par les auteurs du méfait». Il est à rappeler que hammam Béni Haroun a, depuis plusieurs années, été au centre de toutes les convoitises. Alors qu'il est mis en adjudication par l'APC de Hamala depuis au moins deux décennies, sa réappropriation, dans le cadre d'un contrat de concession légal et en bonne et due forme par deux investisseurs de la région, n'a pas été du goût de quelques pontes de l'administration locale et des élus de la commune-mère qui en tireraient des dividendes. Curieux quand même que rien qu'au titre de l'année en cours, l'installation en question a été sanctionnée par trois fermetures administratives. Mais à chaque fois des procédures judiciaires en référé donnaient gain de cause aux deux investisseurs.