Le MDS accélère la cadence des préparatifs de son congrès, prévu les 21 et 22 décembre. La fédération d'Alger a ainsi organisé, vendredi soir, un débat sur les textes qui vont être soumis au congrès. Des militants et des membres de la fédération, en présence de Hocine Ali, secrétaire général par intérim, ont exprimé leurs avis sur l'avant-projet de résolution politique et idéologique. Ils ont demandé à ce que le débat soit élargi et les textes distribués à l'ensemble des militants. Un militant justement a posé le problème de clarté des textes, suggérant de simplifier la formulation pour que le message passe. Il a soulevé le problème de positionnement auquel sont confrontés les militants du parti. Il a ainsi demandé que cette question soit réglée de manière définitive dans les textes en préparation. Pour lui, le MDS doit choisir une ligne et la respecter. « Soit nous sommes de la gauche communiste, soit de la classe ouvrière ou... Nous ne pouvons pas continuer de cette manière », a-t-il martelé. Il a aussi revendiqué une définition complète de ce qu'est la gauche en Algérie. Un autre militant a proposé de faire la distinction entre les services secrets algériens ou le DRS et l'ANP. Selon lui, les services secrets ont toujours trahi l'ANP. Comment ? Pas d'explication. Le débat sur les textes va se poursuivre jusqu'au 10 novembre, date de la réunion du conseil national du parti, pour décider du maintien ou du report du congrès, et ce, en fonction de l'état de l'avancement des préparatifs, a souligné Hocine Ali. La lettre d'El Hachemi Chérif, envoyée avant son décès au précongrès tenu le 14 juillet, sera exploitée comme référence dans l'élaboration des textes. Pour rappel, El Hachemi Chérif, figure emblématique du parti, est décédé le 2 août dernier des suites d'une longue maladie. Les militants et dirigeants du parti comptent aussi définir une stratégie et adopter d'autres méthodes pour reconquérir le terrain laissé par les démocrates. Ils veulent créer des forums de débat qui permettront aux citoyens de s'exprimer librement et de développer des idées au moment où le champ politique est fermé à l'opposition.