Rires et chansons. Après avoir vibré, il y a peu, sous les envolées lyriques des vedettes nationales et stars locales de la chanson amazighe, le stade scolaire de Béjaïa se prête depuis lundi soir, au fou rire. Le carton ouvre chaque soir sur un tour de chants et un passage comique. De la musique, foncièrement du chaâbi, un one man show et un cocktail des célèbres complicités de l'aréopage comique du pays. Dès la première soirée, les 600 places du parterre enlaçant la scène sont graduellement occupées par des grappes de familles en mal de sorties dans la pourtant très culturelle ville de Cheikh Saddek el Béjaoui. La tribune du stade est pleine aux trois quarts. Atmosphère festive et enthousiasme délirant, mais circonscrit dans une correction à laquelle veille sans concession le service d'ordre, à la fois discret et persuasif. Toutes les conditions sont réunies pour passer un moment des plus cocasses. La scène est habillée de beaux apparats. Un son superbe porté par d'énormes enceintes et une table de mixage de 24 pistes. Deux écrans géants bordent le plateau. Jeux de lumières et un orchestre à la hauteur. L'APC a déployé les grands moyens. D'après Kamal Mokrane, gestionnaire du comité des fêtes de la ville, les jeunes employés de la commune sont pour la plupart présents pour prêter main forte, qui en intégrant le service d'ordre, qui en s'employant dans la logistique. Pour parler un peu de l'ambiance des soirées, il faut relever la communion avec les vedettes locales du chaâbi et le bonheur procuré par la production de nos comiques nationaux. Bakhta en connaîtra un bout lors de la soirée de lundi, elle qui s'est difficilement frayé un chemin à la fin de son passage, sollicitée de toutes parts. Mohamed Bessam, qui s'est produit lors de la même soirée, a eu également un succès fou. Lors de la soirée de mardi, les sièges s'avéreront insuffisants pour contenir toutes les familles venues voir le spectacle de Nacereddine Degga et le tour de chant de Kacimou Bouraï et Djelloul Zennach, deux belles voix de la chanson chaâbi. Enchaînant blagues, imitations, gags, des fois du déjà entendu mais s'avérant encore ayant du piquant car mis à la mode locale, chansons loufoques, Degga a exécuté un one man show des plus hilarants. Les autres soirées de cette semaine du rire, dédiée au défunt H'didouane, promettent d'être encore des plus épicées. Cela promet avec Ami Boualem, alias Farida Krim, le duo Salah Ougroute et Kamel Bouakaz, l'inénarrable bande de la série télévisée El Fhama. Le trio Bila Houdoud, le tout enjolivé par les touchiyate des vedettes locales de la chanson chaâbi, Hafid Djouama, Mourad Zediri et autres.