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«Des moyens identifiés par un schéma d'aménagement touristique réaliste, loin du snobisme et de la démesure» Mohamed Seghir. Directeur de l'agence Medina Tour
- Comment et pourquoi avez-vous opté pour cette activité ? Nous n'avons pas opté pour cette activité, ce n'est que l'aboutissement de la formation que nous avions reçue car après nos études supérieures en droit, nous avions intégré l'institut supérieur du tourisme et de l'hôtellerie, Hôtel El Aurassi, promotion 80/82. Après un bref passage dans le secteur public (Sonatherm) en 1986, nous avions ouvert l'agence de voyage dans le cadre de l'OSCIP. Depuis cette date, nous sommes opérationnels. Même durant les malheureux évènements vécus par notre pays et qui s'étaient traduits par de lourdes retombées sur notre activité après une légère amorce sur le marché international fin 1987 début 1988, nous avions quand même pu résister. - Pensez-vous que les Tours Operators (TO) ont pu contribuer un tant soit peu à la promotion du tourisme national ? Hormis une poignée d'agences au Nord de Tamanrasset et Djanet, nous ne pensons pas que les TO actuels soient d'un quelconque apport dans la promotion du tourisme national. Les quelques 800 agences intervenant sur le marché national sont pour la majorité orientées vers l'émission et la Omra. Quant à l'ambition d'aider à relancer le tourisme, il faudrait d'abord qu'elles réussissent à maîtriser l'input dans le produit touristique algérien. - D'après vous, pourquoi le secteur est resté en marge de toutes les politiques de développement jusque-là mises en œuvre, particulièrement celles orientées vers l'impulsion des exportations hors hydrocarbures ? La relance du secteur est appréhendée dans toutes ses dimensions stratégiques vu les enjeux que préfigure la politique nationale de développement global. Maintenant on crie à qui veut l'entendre que le tourisme est désormais inscrit parmi les priorités nationales. On dit aussi que notre pays s'est doté d'une nouvelle politique en phase avec ses grandes ambitions économiques. Or, ce ne sont là que des déclarations d'intention. Le tourisme ne pourra jamais connaître l'essor attendu en l'absence de réelle volonté politique de développement qui demeure tributaire de la mise en œuvre de moyens identifiés par un schéma d'aménagement touristique réaliste, loin du snobisme et de la démesure. - Les pouvoirs publics viennent de mettre en œuvre du Shéma National d'Aménagement du Territoire (SNAT) axé sur la mise en tourisme, croyez-vous que l'environnement actuel est favorable à sa réussite ? Nous pensons réellement que le SNAT qui a été exposé lors des assises nationales du tourisme en févier 2008 n'est qu'un vœu pieux car depuis cette date, quelles sont les décisions prises pour sa mise sur rail ? Quels sont les résultats sur le terrain ? Est-ce qu'il y a eu une réelle étude du marché international pour pouvoir y adapter l'offre touristique algérienne ? Beaucoup d'autres questions peuvent encore être posées. Nous avons toujours dit et nous continuerons à dire que le tourisme est le parent pauvre de l'économie nationale et il le restera jusqu'au jour où il s'imposera de lui-même face à la raréfaction des hydrocarbures.
- Quelles sont les offres proposées par votre agence, les destinations (en Algérie et à l'étranger), les prix et les tarifs et la catégorie de clients ? Ce que propose notre agence en émission c'est les produits classiques Tunisie, Maroc, Turquie en plus des demandes spécifiques en matière de tourisme d'affaires et des séjours balnéaires en Algérie (Annaba, les Andalous à Oran). En réceptif, malgré l'image ternie de l'Algérie sur le marché touristique international, notre agence propose le traditionnel circuit pour les traces de saint Augustin, le circuit des oasis, des séjours pour expatriés aussi bien à Annaba qu'à tout l'Est algérien, réceptifs d'hommes d'affaires et nous arrivons à faire quelques touristes bon an mal an.