L'Etat algérien va acheter Djezzy. Mais pour l'heure, le gouvernement ne peut anticiper sur le coût de son rachat», a affirmé le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi jeudi en marge de la cérémonie d'ouverture de la session d'automne du Conseil de la nation. En évoquant avec insistance le rachat par l'Etat algérien de Djezzy, le ministre met ainsi un terme aux rumeurs qui ont circulé ces derniers jours à propos de ce dossier. M. Benhamadi a précisé de prime abord que l'évaluation du rachat de l'opérateur privé de téléphonie mobile Djezzy-Orascom doit être finalisée avant la fin de l'année en cours. Dans ce sens, une commission mixte a été installée au niveau du ministère des Finances pour étudier la question de l'évaluation du rachat de Djezzy. Actuellement, explique le membre du gouvernement, un bureau d'études algérien est en train de travailler avec des bureaux d'études étrangers sur cette question. Il ont un délai avant la fin de l'année 2010 pour conclure leurs travaux. Une fois l'évaluation faite, le gouvernement à travers ladite commission entamera des négociations avec les responsables de Djezzy. A la question de savoir si le droit de préemption ne va pas inciter Djezzy à monter la barre plus haut, le ministre répond par la négation, «des bureaux d'études de renommée internationale vont procéder à l'évaluation de Djezzy et les responsables de cette dernière ne peuvent pas aller au-delà de cette évaluation. La vente de Djezzy interviendra juste après les négociations», a fait remarquer Benhamadi. Interrogé, quant aux menaces prônées par Orascom notamment celles d'attaquer en justice l'Etat algérien s'il n'est pas satisfait, le ministre fera remarquer qu'il s'agit là d'une opération de vente et d'achat et qu'Orascom n'a pas le droit d'attaquer en justice le gouvernement algérien auprès des instances internationales, car il a affiché sa volonté de lui vendre son entreprise. «Une fois la transaction terminée, Orascom ne peut pas se plaindre auprès des instances internationales. Il ne faut pas se fier aux rumeurs, mais à la pratique internationale», a expliqué le ministre. A la question de savoir si réellement un opérateur russe a émis le vœu de reprendre les 44% des parts de Djezzy, M. Benhamadi réplique : «Nous nous intéressons à Orascom Telecom Algérie qui est une entreprise de droit algérien. Le propriétaire de celle-ci veut vendre l'entreprise et l'Etat, conformément à la loi, a le droit de préemption et c'est ce droit qu'elle envisage d'appliquer», note le ministre, en insistant sur l'acquisition de Djezzy à 100% par l'Etat algérien.