Il est plus que jamais nécessaire de mettre en œuvre résolument une alternative de liberté, de justice et de progrès, portée par un large rassemblement des forces démocratiques. » Tel est l'appel lancé par le Mouvement démocratique et social (MDS) à l'adresse des démocrates pour faire barrage aux conséquences de l'après-référendum pour la paix et la réconciliation nationale. « Les lendemains du référendum du 29 septembre 2005 viennent confirmer toutes les craintes des Algériennes et Algériens qui ont vu le pouvoir confisquer l'expression populaire à ses seules fins de reproduction », a souligné le MDS dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction. Dressant un tableau des plus sombres de la situation socioéconomique et politique du pays, le parti du défunt Hachemi Chérif accable le pouvoir en relevant toutes les failles de sa gestion. La répression des jeunes, la spoliation des droits de la population, la manipulation des chiffres et même la démission sont, selon le communiqué, les caractéristiques du pouvoir en Algérie. Celui-ci, ajoute le MDS, au lieu de se concentrer sur la lutte antiterroriste et faire face à la délinquance, en augmentation spectaculaire, préfère détourner les moyens de l'Etat pour organiser la répression des jeunes. « Et quand ce n'est pas le bâton qu'il réserve à la société, au lieu de favoriser son essor et développer sa conscience, le pouvoir tente de manipuler les chiffres comme vient d'en faire la démonstration le ministre des Finances à propos du prix de référence du baril de pétrole adopté pour établir la loi de finances 2006 », a souligné le MDS. Selon ce dernier, lorsqu'il ne s'agit ni de répression ni de manipulation, c'est la démission des pouvoirs publics. La gestion de la menace de la maladie de la grippe aviaire renseigne sur l'impuissance du pouvoir à prendre en charge la population.